DÉPLACEMENTS SCOLAIRES
Le travail de la Centrale de mobilité a été depuis sa création de promouvoir systématiquement le covoiturage et les modes doux de déplacement dans les écoles de la zone ou pour des déplacements vers des pôles scolaires environnants.

Quels sont les flux de transport engendrés par les déplacements scolaires et comment les améliorer ?
Une large enquête sur la mobilité scolaire effectuée par le SPW en 2011 a compilé l'ensemble des déplacements effectués pour les écoles du canton de Jodoigne.
Il ressort de cette enquête que la majorité des déplacements se font en voiture, engendrant son lot de nuisances (embouteillages, congestion autour des écoles). La majorité des déplacements en voiture sont effectués pour l'enseignement primaire (78%) et que ce taux chute à 29% dans le secondaire donnant plus de place aux transports par bus. La part des autres modes de transport passe sous les 10% (marche 10,62%, bus 3,44% et vélo 2,26%) dans le primaire pour se différentier au secondaire (bus 45,95%, marche 14,40%, vélo 0,12%).
L'autonomie de la mobilité se gagne avec l'avancée en âge des enfants. Les chiffres statistiques en sont le reflet.
La CMHB a voulu proposer des alternatives en présentant des actions gagnantes menées ailleurs dans le BW lors d'une soirée d'information à laquelle étaient conviés parents, enseignants, directions, politiques et acteurs de la mobilité: les rangs vélos de Perwez, les pédibus de Rixensart, la formule VAP-Ados, une école certifiée ISO14001,...

De toutes les interventions, rencontres et discussions il ressort plusieurs choses:
- les directions scolaires n'ont pas le temps d'initier des projets de mobilité;
- les projets de mobilité scolaire douce exigent souvent un encadrement important, point noir de tous ces projets;
- les projets d'animations scolaires autour de la mobilité doivent être soutenus au sein de l'école et sur un long terme que seules des initiatives subsidiées peuvent garantir (Provelo - Brevet cycliste) ou que des projets d'école (ex: ISO14001) ou communaux (Rangs-vélo de Perwez ou d'Incourt) peuvent maintenir sur le long terme;
- pour les parents, il existe trop de contraintes de temps et de distance (voire de météo) qui les dissuadent de changer leurs habitudes;
- le peu d'infrastructures de mobilité douce sécurisée et la présence de voies rapides sur le trajet des écoles dissuadent les parents de laisser les enfants partir en vélo;
- beaucoup de parents organisent naturellement du covoiturage et de l'entraide pour les déplacements scolaires (ce constat varie fort quant il s'agit d'activités extra-scolaires);
Faute de répondant ou de moyens structurels pour soutenir des initiatives, cette démarche de la Centrale de mobilité a été mise en attente. Puisqu'un frein important se situe autour de la sécurité des enfants dans les cheminements vers l'école, il est plus judicieux de travailler prioritairement sur l'établissement de cheminements doux sécurisés.