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Montreuil, le 27 novembre 2018 – Ce matin le Président Macron a présenté la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) et annoncé officiellement la création d'un Haut Conseil pour le Climat. A quelques jours de l'ouverture de la COP24 en Pologne, le gouvernement veut se montrer internationalement comme un champion du climat, mais les mesures envisagées au niveau national révèlent une triste réalité : le gouvernement n'est toujours pas prêt à passer à l'acte avec des politiques ambitieuses à la hauteur des enjeux et avec un calendrier accéléré pour faire face à l'urgence climatique. Baisse de la consommation d'énergie,, fermetures des réacteurs nucléaires, développement des énergies renouvelables etc. : le contenu de la PPE ne fait qu'aggraver le retard déjà accumulé pour atteindre les objectifs de transition énergétique. Il manque également des mesures fortes pour accompagner les travailleurs et les foyers les plus modestes pour assurer une transition juste socialement.

Comme on pouvait s'y attendre, la PPE marque une nouvelle fois le recul du gouvernement face aux lobbies, à commencer par ceux du nucléaire. Les annonces de fermer uniquement les deux réacteurs de Fessenheim d'ici la fin du quinquennat et 4 à 6 réacteurs d'ici 2030 sont totalement insuffisantes. Comme le précédent, le gouvernement actuel reporte la responsabilité de la fermeture de centrales nucléaires sur les quinquennats suivants.

Florent Compain, président des Amis de la Terre France, réagit : “Le gouvernement annonce le lancement d'une grande concertation publique. Mais cela ne servira à rien et ne sera qu'un nouveau faux-semblant de dialogue et consultation, puisqu'en même temps il n'y a aucun changement de cap. La réalité aujourd'hui est que le verrouillage du système énergétique français sur le nucléaire bloque de fait la transition énergétique

D'ailleurs, le gouvernement recule en matière d'objectifs de réduction de la consommation d'énergie. Alors que des mesures structurantes pourraient être prises rapidement dans différents secteurs pour baisser nos consommations (logement, transport, agriculture etc), l'insuffisance des politiques envisagées va ouvrir une nouvelle fois la porte au développement de fausses solutions comme la voiture électrique ou la compensation carbone.

Pour Florent Compain, “Le gouvernement multiplie les mesurettes et les effets d'annonce comme la création du Haut conseil pour l'action climatique', qui n'est que de la poudre aux yeux. Il existe déjà de multiples instances et ce n'est pas un nouveau comité d'experts qu'il nous faut : les solutions pour une transition juste et soutenable existent, il ne manque que la volonté politique pour les mettre en oeuvre. Au lieu de céder aux pressions des lobbies, le gouvernement ferait mieux de renforcer la participation citoyenne et écouter les citoyens qui se mobilisent sur le terrain, que ce soit contre le projet offshore de Total en Guyane, contre le gaz de couche en Lorraine, ou lors des marches pour le climat”.

Enfin, les Amis de la Terre appellent le gouvernement à développer réellement des mesures fortes pour assurer une transition juste socialement, qui permette à chacun de répondre à ses besoins de base. Il faut donc d'une part associer les travailleurs et les syndicats, au niveau national mais surtout sur les sites qui devront être fermés ou reconvertis (centrales à charbon, réacteurs nucléaires). D'autre part, face au creusement des inégalités, il faut revoir la politique fiscale pour que celle-ci soit plus juste.

Florent Compain conclut “Face au ras-le-bol fiscal, il ne faut pas moins de taxes, mais une taxation plus juste socialement, plus transparente et affectée à 100% à la transition juste. Ainsi, la taxe sur le kérosène ne doit pas rester au stade de la parole : il est incompréhensible de taxer le carburant pour quelqu'un qui vit en milieu rural et qui prend sa voiture pour aller travail, alors que le carburant de l'avion de ceux qui ont les moyens de partir en vacances aux Seychelles n'est pas taxé”.


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Les « décisions structurantes et historiques » qu'Emmanuel Macron avaient annoncées ont fait long feu. Emmanuel Macron confirme sa politique économique et fiscale profondément inégalitaire et injuste, tout en refusant de changer de braquet en matière de transition énergétique. Ce qui devrait être fait aujourd'hui est repoussé à plus tard, sans que rien ne soit proposé pour répondre de façon structurelle au caractère injuste et inefficace d'une fiscalité carbone dont les entreprises les plus polluantes sont largement exonérées, comme le montre la note que nous publions ce jour : « basculer la fiscalité carbone sur les entreprises les plus polluantes et jusqu'ici largement exonérées ».

Le 16 octobre dernier, lors d'une allocution télévisée, Emmanuel Macron avait affirmé vouloir prendre rapidement des « décisions structurantes et historiques » en matière de transition énergétique et de lutte contre les dérèglements climatiques. Aucune des annonces rendues publiques par Emmanuel Macron et François de Rugy ce 27 novembre lors de la présentation des grandes lignes de la Programmation pluriannuelle de l'énergie ne peut malheureusement être qualifiée ainsi, l'exécutif préférant annoncer un changement dans la « méthode de travail » plutôt que prendre les décisions courageuses et visionnaires dont nous avons urgemment besoin.

Alors que les scientifiques ne cessent de répéter qu'il faut changer de cap aussi rapidement que possible, Emmanuel Macron a tenu à affirmer qu'il n'allait pas modifier le sien. Pour la nième fois, le Président de la République a annoncé la fermeture des trois dernières centrales à charbon du pays, qui ne représentent pourtant que 2,3 % de la capacité de production électrique installée (3000 MW) et à peine 1,4 % de l'énergie produite : les fermer ne pose aucun problème technique, l'enjeu est limité et la réduction des émissions attendue est assez faible.

« Nous devons sortir des énergies fossiles » claironne Emmanuel Macron, oubliant de rappeler que son gouvernement a autorisé la multinationale Total à forer au large de la Guyane pour trouver de nouveaux gisements de pétrole, qu'il a mis en œuvre le CETA qui n'est pas climato-compatible et qui favorise l'importation d'hydrocarbures, qu'il vient de confirmer la construction de sept nouvelles autoroutes dont le très contesté contournement ouest de Strasbourg et qu'il refuse de taxer le kérosène et le fioul lourd. On ne peut que regretter qu'aucune annonce relève l'ambition de la France en matière de lutte contre les dérèglements climatiques, ce que l'installation d'un haut conseil pour le climat – qui va contribuer à gaspiller le temps disponible – ne saurait masquer.

En matière de transition énergétique et de réduction de la part du nucléaire dans le mix électrique du pays, Emmanuel Macron se contente, pour l'essentiel, de repousser à plus tard ce qui devrait être fait maintenant : hormis Fessenheim, il n'aura pas à gérer la fermeture de centrales nucléaires pourtant vieillissantes dans le cadre de ce quinquennat et, comme chacun sait, ce qui est remis au quinquennat suivant est donc rendu très hypothétique. Il en découle de grandes incertitudes sur la capacité de l'État à tenir ses engagements en matière de déploiement des énergies renouvelables qui nécessite une forte réduction de la place du nucléaire dans le mix électrique.

Il est par ailleurs étonnant d'entendre Emmanuel Macron affirmer vouloir donner plus d'ambition à l'isolation des bâtiments existants quand sa propre loi de finance 2019 prévoit de priver l'Agence nationale de l'habitat de 130 millions d'euros de budget. Là où l'Anah devait recevoir 550 millions d'euros issus de la mise aux enchères des quotas de carbone, le gouvernement propose de réduire ce montant à 420 millions d'euros et de récupérer le restant pour financer le budget général et, donc, financer une politique fiscale favorable aux riches et au capital.

Enfin, Emmanuel Macron était attendu sur le dossier de la fiscalité carbone et de l'injustice sociale qui découle de l'application de la taxe carbone sur les carburants. Plutôt qu'apporter des réponses structurelles et des alternatives au tout-voiture et à l'étalement urbain, comme le rapprochement des services publics, la relocalisation des activités et le développement massif des transports en commun et mobilités douces, le Président de la République s'est contenté de proposer, sans la détailler, une mesure, une « taxe flottante » qui a fait la preuve de son inefficacité dans un passé récent.

Rien qui ne permette de répondre à la colère populaire exprimée par le « mouvement des gilets jaunes » et aux critiques suscitées par l'application d'une taxe carbone injuste sur le plan social, inefficace pour réduire les consommations à court-terme et épargnant le mode de vie extrêmement polluant des plus riches. Dans une note publiée ce jour, Attac France propose ainsi un basculement de la fiscalité carbone sur les entreprises les plus polluantes, jusqu'ici largement exonérées de toute fiscalité carbone efficace et contraignante, et, a minima un moratoire sur toute nouvelle augmentation de la fiscalité carbone en direction des ménages, artisans et petites entreprises. Le temps que soit mise en œuvre une politique fiscale redistributive permettant de réduire les inégalités, réduire l'empreinte écologique des plus riches et des entreprises les plus polluantes et développer les alternatives au tout-voiture et à l'étalement urbain.


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Le magazine de France Inter, Interception, sort un nouveau reportage autour des "Territoires zéro chômeur". Un dispositif imaginé par ATD Quart Monde et expérimenté, depuis bientôt deux ans, pour faire sortir durablement de la précarité toutes les personnes sans emploi depuis au moins un an.

Un reportage d'Hélène Fily et Fabien Gosset...

« Emmanuel Macron l'a annoncé en septembre, dans le plan de lutte contre la pauvreté : l'expérimentation "Territoires zéro chômeur longue durée" sera étendue. Depuis bientôt deux ans, dix zones rurales ou urbaines, testent ce dispositif imaginé par ATD Quart Monde. Sont but ? Sortir durablement de la précarité toutes les personnes sans emploi depuis au moins un an sur un périmètre donné.

La méthode ? Proposer des CDI, à temps choisi, payés au SMIC. L'idée est de partir des compétences des chômeurs, d'étudier les besoins du territoire et de mettre en place des activités qui correspondent. Cela peut aller de l'épicerie ambulante à l'aide aux démarches administratives, en passant par l'entretien d'espaces verts. Des activités qui ne doivent pas entrer en concurrence avec les entreprises locales. Plus de 600 emplois ont ainsi été créés depuis début 2017.

La grande originalité réside dans le financement du système. Le principe est de réaffecter à la création d'emplois ce que coûte le chômage (RSA, CMU, manque à gagner fiscal...), soit environ 18.000 euros par an et par personne. Des ressources complétées par les revenus tirés des activités mises en œuvre. Au delà des subventions, il y a une vraie logique d'entreprise.

Presque deux ans après le lancement de l'expérimentation, quel premier bilan en tirer ? Le modèle est-il économiquement viable ? Permet-il une réinsertion durable des exclus du marché du travail ? »

Accédez au reportage sur le site de France Inter...

Source : France inter


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Le changement climatique n'est ni pour demain ni pour après-demain, ses conséquences se font déjà sentir ici et maintenant. Combiné avec l'effondrement dramatique de la biodiversité et la multiplication des pollutions, il est un défi majeur alors que des points de rupture potentiellement irréversibles sont déjà ou seront bientôt franchis.

Des manifestations ont eu lieu dans toute la France les 8 septembre et 13 octobre derniers, à l'appel de citoyen·ne·s, réseaux, mouvements, ou associations. Une nouvelle journée de manifestation aura lieu le samedi 8 décembre. Plus de 130 événements sont déjà répertoriés en France et l'étranger sur cette page d'un trop célèbre réseau social.

Cette mobilisation se prépare dans un contexte national particulier : la mobilisation des « gilets jaunes » contre l'augmentation des taxes sur le carburant et plus globalement contre la politique du gouvernement Macron, les injustices fiscales et leurs conséquences sur le pouvoir d'achat. Les gilets jaunes expriment, avant tout, les difficultés de vivre quand se cumulent les coûts croissants du transport pour toutes celles et ceux contraints de prendre leur voiture pour travailler ou accéder aux services publics, la hausse du prix du gaz, la baisse des aides au logement, l'augmentation de la CSG ou la baisse des pensions des retraité·e·s. Ils pointent également l'hypocrisie gouvernementale : en 2019, sur les 37 milliards de recettes des taxes sur les carburants seuls un peu plus de 7 milliards d'euros seront affectés à la transition écologique.

Cette mobilisation se prépare aussi dans un contexte international particulier puisqu'au même moment aura lieu la COP24 (24e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques), organisée cette fois-ci en Pologne. Cette COP sera l'occasion de faire un triste bilan des engagements climatiques nationaux pris lors de la COP 21 à Paris : pas assez ambitieuses, trop lentes à se mettre en oeuvre, pas financées, les politiques climatiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. La société civile doit sonner l'alarme climatique pour dénoncer le dramatique retard pris par les États pour contenir le réchauffement climatique. Elle doit faire pression sur les gouvernements pour qu'une transition juste pour les peuples et la planète soit enfin mise en œuvre.

Pour Attac, le 8 décembre marque aussi une nouvelle étape de la campagne #PasAvecNotreArgent : nous souhaitons mener des dizaines d'actions de désobéissance civile partout en France pendant la COP 24 pour exiger que l'argent du livret de développement durable et solidaire (LDDS) ne puisse plus contribuer à la destruction de la planète et à l'aggravation du réchauffement climatique. Localement, il est possible d'imaginer des liens entre ces actions et les marches climat, par exemple en faisant sonner l'alarme climatique devant nos cibles : Caisse des dépôts et consignations, les banques climaticides comme BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole ou HSBC (téléchargez le kit ressources pour mener des actions LDDS.

Attac appelle aux mobilisations du 8 décembre et propose un véritable changement de cap pour être à la hauteur des enjeux sociaux et climatiques auxquels nous sommes confronté·e·s :

  • faire basculer les financements qui contribuent au réchauffement climatique dans le financement de la transition, notamment les politiques de sobriété énergétique et la production d'énergie renouvelable ;
  • augmenter les mécanismes d'aide pour les ménages modestes et rénover les logements pour supprimer toutes les passoires thermiques ;
  • accélérer la transition dans les territoires en soutenant les collectivités locales et en encourageant les initiatives citoyennes ;
  • soutenir le développement d'une agriculture locale et biologique ;
  • renforcer les services publics et les commerces de proximité ;
  • favoriser la création d'emplois liés à la transition et accompagner les mutations professionnelles dans les industries qui devront nécessairement décroître (pétrolière, chimiques, nucléaires...) ;
  • développer les réseaux de transports en commun sur tout le territoire : plus propres, plus denses, moins chers ;
  • encourager le transport ferroviaire (pour le transport de marchandises et de passagers) et les nouvelles mobilités : vélo, covoiturage, vélopartage, autopartage... ;
  • en finir avec les accords de libre-échange qui ne sont pas climato-compatibles (CETA, TAFTA, Jefta...).
  • arrêter les coups de rabots injustes sur les retraites ou les aides au logement.

Financer ce changement de cap, c'est possible !

  • en régulant strictement, y compris par de lourdes taxes dissuasives, les premiers responsables du changement climatique, les multinationales pétrolières, gazières et les banques qui financent encore les énergies fossiles ;
  • en stoppant le financement des fausses solutions comme le nucléaire ou la géo-ingénierie ;
  • en faisant contribuer les transports aériens et maritimes à la lutte contre la pollution via une taxe sur leurs combustibles et un durcissement des normes anti-pollution sur leurs carburants ;
  • en arrêtant d'encourager le développement de nouvelles zones commerciales et de grands projets inutiles et imposés ;
  • en réduisant le pouvoir de la finance via une taxe sur toutes les transactions financières ;
  • en rétablissant l'ISF et en récupérant l'argent détourné par les évadés fiscaux.

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Tout juste un an après le One Planet Summit organisé par Emmanuel Macron et à l'occasion du « climate finance day » organisé à Paris du 26 au 28 novembre, Attac France tient à rappeler, comme nous l'avons montré dans de récentes publications, que la finance verte est au mieux une goutte d'eau dans un océan de finance non verte.

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Dix ans après la crise, la finance n'est toujours pas sous contrôle. Nocif, dérégulé et instable, le système financier représente une menace sur notre avenir collectif. La financiarisation du secteur énergétique entrave la possibilité de contenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C. Les financements nécessaires pour mettre en œuvre une transition énergétique mondiale sont toujours absents.

Quant aux promesses des promoteurs d'un « verdissement de la finance », elles paraissent dérisoires : trois ans après la COP 21, banques et investisseurs continuent de financer la destruction de la planète et mettent sur pied des instruments inappropriés, inefficaces et dangereux. Reprendre la main sur la finance, voilà le défi auquel nous faisons face, pour accélérer sans attendre la transition écologique et sociale.

« Zéro finance nocive, zéro évasion fiscale, zéro fossile », telle est la ligne d'horizon vers laquelle il faut se projeter.
Consulter le dossier « Reprendre la main sur la finance plutôt que lui confier la planète et notre avenir », octobre 2018


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Les financements nécessaires pour mettre en œuvre la transition énergétique mondiale, rendre l'économie mondiale soutenable et faire face aux conséquences des dérèglements climatiques sont colossaux. Ils sont généralement estimés dans une fourchette allant de 2 à 5% du PIB mondial, soit plusieurs milliers de milliards de dollars annuels. Estimation qui ne tient pas compte de l'ensemble des Objectifs du développement durable (ODD), adoptés par l'Assemblée générale des Nations-Unies en septembre 2015 : leur réalisation implique de débloquer d'importants financements additionnels pour des secteurs qui en sont faiblement dotés tels que l'accès à l'eau, la protection des populations et de l'environnement ou la santé. Ces besoins interviennent dans un contexte de disette budgétaire et de désengagement progressif des États qui se limitent souvent à renommer « climat » des financements historiquement dévolus à l'aide au développement.

La transition énergétique mondiale implique donc un transfert massif des investissements jusqu'ici orientés vers les secteurs industriels dépendant des énergies fossiles vers des secteurs climato-compatibles tels que les énergies renouvelables ou l'efficacité énergétique. Si l'on en croit les dernières données disponibles, le défi est de taille puisque les investissements dans les énergies renouvelables étaient en baisse de 23 % en 2016, tombant à 242 milliards d'euros, soit leur niveau de 2010. Tandis que les investissements dans les énergies fossiles, bien qu'en baisse également, représentaient encore 708 milliards de dollars en 2016, soit 42% de l'ensemble des investissements dans le secteur de l'énergie. En 2016, chaque fois que l'économie mondiale a investi un dollar dans les énergies renouvelables, trois dollars l'ont été dans les énergies fossiles.

L'un des principaux défis est donc d'utiliser les leviers politiques, économiques et financiers, qu'ils soient déjà disponibles ou qu'ils faillent les inventer, pour accélérer sans attendre une transition vers des investissements sobres en carbone. « Shifting the trillions » – déplacer les milliers de milliards de dollars – répondent en cœur les promoteurs de la « finance verte » qui explique que la création de nouveaux marchés et outils financiers verts vont permettre de relever ce défi.
Consulter le rapport « la finance verte est-elle vraiment verte ? »


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Au nom de l’écologie, le gouvernement augmente fortement les taxes sur le carburant. Cette décision est irresponsable.
Elle ne s’inscrit pas dans une stratégie globale de transition écologique.

Le soupçon selon lequel ces taxes financent les cadeaux fiscaux aux plus riches et aux entreprises (sans effet sur l’emploi) est fondé, puisque les dépenses pour l’écologie n’augmentent pas par ailleurs. Le bâtiment (chauffage des habitations et bureaux) représente 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France. Or le gouvernement a réduit les subventions pour la rénovation thermique du bâti ancien. De même, il freine la construction de logements neufs (peu énergivores) à la fois privés (réduction des aides aux primo-accédants) et plus encore de HLM. Le transport est responsable de près de 30 % des émissions de GES. Rien n’est prévu pour réduire le transport routier de marchandises, lequel est pourtant responsable d’un tiers de ces émissions. La part du fret ferroviaire dans le transport des marchandises a chuté de 24 % en 1990 à 10 %  aujourd’hui. Le ferroviaire subit la concurrence déloyale de la route puisque, à l’inverse des camions, il paie ses infrastructures. Rien n’est prévu pour le relancer. Rien n’est prévu pour re-réglementer le transport routier de marchandises, en le taxant pour le désavantager, en soutenant (contre le principe de « libre concurrence ») les compagnies nationales face à des concurrentes qui s’adonnent au dumping social et environnemental. L’ouverture à la concurrence a été délétère pour le fret ferroviaire : le gouvernement a décidé de l’étendre au transport de passagers. De nouvelles « petites lignes » fermeront donc. De même, aucune taxe sur le kérosène n’est prévue (alors que certains pays le taxent pour les vols intérieurs).

LE SIGNAL-PRIX EST DÉJÀ LÀ

Et la voiture ? Dans une trentaine d’années, la voiture électrique devra être généralisée. Mais comment assurer cette transition ? La hausse du prix du carburant est nécessaire sur une longue période pour dissuader son usage. Mais cette hausse doit être planifiée et annoncée. Le prix du pétrole variant fortement (40 dollars en 2004, 100 en 2008, 60 en 2009, 100 entre 2011 et 2014, 30 début 2016), les taxes devraient être ajustées en conséquence. Depuis début 2016, le prix du baril a plus que doublé. Le signal-prix est déjà là, le supplément de taxes ne se justifie donc pas. Surtout, la hausse du prix du carburant est à compenser par des mesures fortes pour les moins aisés, bien au-delà des mesurettes annoncées. Le chèque énergie pour les ménages modestes, par exemple, devrait être beaucoup plus revalorisé que prévu (+50 euros seulement). Il en va de même pour les primes à la conversion qui devraient être à la fois bien plus amples pour les moins aisés, mieux ciblées (50 % des véhicules neufs vendus aujourd’hui sont des SUV(1)) et plus réfléchies (on oublie souvent que la construction d’un véhicule neuf requiert beaucoup d’« énergie grise »). L’écologie doit être populaire. On en est loin avec Macron.

Christophe Ramaux, économiste atterré

1- Véhicule utilitaire de sport.

Cet article Carburants : pour une écologie populaire est apparu en premier sur Le site du journal L'age de faire.


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Suite à la démission de Nicolas Hulot, plus de 130 000 personnes ont marché pour le climat le 8 septembre dernier. Depuis ce jour, les initiatives foisonnent et des mobilisations se préparent partout en France, notamment le 13 octobre prochain.

Ces mobilisations s'inscrivent dans une rentrée particulière pour le climat. Si Emmanuel Macron a été promu "champion de la Terre" à l'ONU il y a quelques jours, tout porte à croire que la crise écologique ne fera qu'empirer en France et dans le monde. Sur fond d'austérité et de régressions sociales, les mesures annoncées mais surtout prises par le gouvernement ne sont pas à la hauteur. La sortie du rapport du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), le 8 octobre, a dressé les dernières pistes d'actions afin d'échapper à une catastrophe climatique mondiale.

Qu'elles soient locales ou nationales, petites ou grandes, chaque jour de nouvelles mobilisations, initiatives et actions se dessinent ici et là. Leur succès dépend de leur spontanéité et de leur créativité mais aussi de leur capacité à rassembler des milliers personnes, des dizaines d'organisations, mouvements et réseaux pour rappeler l'urgence et dire haut et fort qu'il est encore temps d'agir. Les marches du 13 octobre prochain s'inscrivent dans cette démarche.

Nous appelons nos membres, adhérent·e·s et sympathisant·e·s à soutenir et à participer à ces initiatives citoyennes pour maintenir la pression sur nos décideurs publics. Cette nouvelle journée d'actions sera également l'occasion de promouvoir des centaines de porteurs d'alternatives, qui œuvrent chaque jour, à la construction d'un monde plus juste et solidaire.

Pour rejoindre l'appel à initiatives : https://www.cjoint.com/c/HIvnZKYwieb

Organisations signataires :

350.org ; Action-Aid Peuples Solidaires ; Attac ; Climat Social ; CRID ; CCFD-Terre Solidaire ; Fondation Copernic ; France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand ; La Fête à Macron ; Les Amis de la Terre ; Notre Affaire à Tous ; Réseau Foi et Justice Afrique Europe ; REFEDD ; SOL - Alternatives Agroécologiques et Solidaire ; Sciences Citoyennes ; Union syndicale Solidaires ; ZEA.


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Le traité CETA de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada est entré en application provisoire il y a un an et la France, comme d'autres pays européens, doit encore le ratifier au sein du Parlement sans qu'aucune date ne soit encore prévue. Le collectif Stop TAFTA-CETA pointe les premières conséquences néfastes de cette application. Après la démission de Nicolas Hulot, un nouveau faux-pas des politiques environnementale et agricole du gouvernement se confirme. Il n'y a pas d'évaluation correcte des émissions de CO2, ne serait-ce que celles induites par l'augmentation du transport maritime et aérien comme déjà dénoncées par le rapport Schubert [1] et notre rapport toujours d'actualité [2]. Voilà un très mauvais signe donné au climat.

Nicolas Roux, porte-parole des Amis de la Terre s'interroge : « Seuls les chiffres du commerce intéressent le gouvernement. Le CETA a d'ores et déjà permis à des géants du transport commercial, comme Maersk, d'augmenter leur trafic maritime. Cette logique d'accroissement des échanges commerciaux est un non-sens écologique. Pourquoi vouloir exporter des biens comme l'eau minérale ou les pommes, alors que ceux-ci peuvent être produits localement ». [3] Une augmentation de 8 % des échanges commerciaux est prédite entre le Canada et l'UE. Pour l'entreprise Maersk, la croissance en volume d'export a augmenté de 18 %, accroissant le trafic aérien et maritime. Pire encore pour le climat, le CETA met en œuvre une franchise de droits et un accès sans contingents pour les produits pétroliers et gaziers canadiens, incluant les sables bitumineux. [4]

« Le CETA précipite les filières viande bovine, porcine et produits laitiers vers un modèle agricole industriel grand émetteur de gaz à effet de serre nuisibles pour le climat » [5], ajoute Thierry Jacquot, secrétaire national de la Confédération Paysanne. Selon les scientifiques, le système alimentaire mondial représente déjà actuellement 29 % des émissions mondiales des GES et la production industrielle pour la viande et les produits laitiers est responsable d'une grande partie de ce chiffre. [6]

Les normes de production plus contraignantes en Europe qu'au Canada ne sont pas reconnues outre-atlantique. La quasi élimination des barrières tarifaires, la remise en cause des barrières non-tarifaires et des normes alimentaires et sanitaires moins exigeantes vont entraîner mécaniquement une concurrence de produits à bas coût et une baisse de la qualité sanitaire des produits mis sur les marchés français et européen dommageables pour l'emploi paysan, la santé et l'environnement. L'Europe va recevoir des milliers de tonnes de bœuf et de lait provenant de méga-fermes industrielles qui sont pourtant très critiquées sur le plan écologique et pour le bien-être animal.

« Emmanuel Macron avait annoncé qu'il ne pourra y avoir de négociation avec les pays qui n'ont pas ratifié ou qui n'appliquent pas l'accord sur le climat. Pourtant, la commissaire au Commerce Cecilia Malmström, programme déjà des réunions avec son homologue américain en vue d'un nouveau TAFTA » déplore Jean-Michel Coulomb d'Attac. « Malgré les déclarations du Président Macron louant l'accord de Paris, force est de constater que le gouvernement demeure prisonnier de ses contradictions et ne semble avoir toujours pas pris la question du dérèglement climatique au sérieux » poursuit-il.

Les mécanismes du CETA dénoncés par le Collectif Stop TAFTA-CETA sont aujourd'hui à l'œuvre et d'autres traités de l'Union européenne pourraient suivre, tels ceux avec le Japon, l'Indonésie, le Mercosur et l'Australie.

Notes aux rédactions :
[1] Rapport au Premier ministre : L'impact de l'Accord Économique et Commercial Global entre l'Union européenne et le Canada (AECG/CETA) sur l'environnement, le climat et la santé p.54
[2] Les conséquences macro-économiques du CETA et ses conséquences sur le climat, la santé, l'agriculture et l'emploi
[3] The EU-Canada Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA) - Opening up a wealth of opportunities for people in France
[4] Débouchés et avantages de l'AECG (CETA) pour les exportateurs canadiens de produits pétroliers et gaziers
[5] Les menaces du traité de libre-échange avec le Canada (CETA) sur l'agriculture française
[6] Deux façons de s'attaquer à la contribution de l'élevage à la crise climatique (GRAIN et IATP)

Signataires :
Aitec - Attac - Les Amis de la Terre - ActionAid France - Peuples Solidaires - Collectif Roosevelt - La Confédération paysanne - SumOfUs - SNESUP–FSU - Union Syndicale Solidaires


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Samedi 8 septembre, dans toute la France plus de 150 000 personnes ont pris part à la journée mondiale d'action pour le climat « Dans nos rues pour le climat ». Elles ont rejoint les centaines de milliers de citoyens qui, de Auckland (Nouvelle-Zélande) à San Francisco (Californie), en passant par Abuja (Nigeria), Ho-Chi-Min Ville (Vietnam), Bangkok (Thaïlande) ou encore Berlin (Allemagne), se sont mobilisés pour affirmer qu'il n'est pas trop tard pour agir et exiger des comptes aux décideurs et décideuses qui nous entourent.

En France, cette journée prend une signification toute particulière : il s'agit de la première mobilisation de la société civile depuis la démission de Nicolas Hulot.

Comme l'explique Clémence Dubois, porte parole de 350.org, "la démission de Nicolas Hulot nous rappelle que la France n'est pas une exception : partout dans le monde, les dirigeants politiques continuent de tergiverser, voire ont renoncé à agir pour le climat. Pourtant, il est encore temps d'agir, et nous le faisons, partout dans le monde, comme nous l'avons démontré aujourd'hui."

La marche pour le climat parisienne, qui a réuni plus de 50 000 personnes était ouverte par deux banderoles "changer le système, pas le climat" et "nous sommes prêt.e.s". Le cortège a ainsi rappelé que l'action pour le climat est indissociable d'une rupture avec les politiques néolibérales.

Pour Maxime Combes d'Attac, “ce succès montre que le sursaut citoyen est là ! Il ne manque que le sursaut politique ! Des mesures courageuses et visionnaires doivent être imposées à des lobbys qui n'en veulent pas : en matière d'écologie, le “En même temps” d'Emmanuel Macron ne fonctionne pas ! Il est justement temps d'écarter durablement les vieilles recettes libérales et productivistes qui aggravent la situation et de soutenir, avec enthousiasme, les voies alternatives qui s'expérimentent déjà”.

Plus de 130 actions se sont tenues partout en France, autour de revendications communes : stopper l'extraction des combustibles fossiles, afin d'engager la transition juste vers un avenir 100% renouvelable pour toutes et tous. Ces actions ont mis l'accent sur la responsabilité des collectivités locales.

Des organisations syndicales ont également pris part aux défilés : "la transition vers un futur renouvelable doit se faire avec pour horizon la justice sociale : c'est le meilleur moyen de créer des emplois durables, non-délocalisables et de qualité", explique Didier Aubé pour l'Union syndicale Solidaires.

La journée avait débuté par des actions organisées dans des agences de la Société générale, pour dénoncer ses investissements dans des projets climaticides.
"Les citoyens ont démontré qu'ils avaient pris la mesure de l'urgence climatique, qu'ils sont prêts à demander des comptes aux décideurs politiques et aux pollueurs, et agissent en solidarité avec les premiers impactés. De plus en plus d'entre eux n'hésitent pas à entrer en désobéissance civile pour le climat : ce matin, près de 700 activistes ont 'nettoyé' 40 agences de Société générale, banque française numéro 1 à soutenir les énergies sales." rappelle Florent Compain, Président des Amis de la Terre.

L'enjeu est désormais d'inscrire ce sursaut citoyen dans la durée. Ce que Maxime Lelong, à l'initiative de l'événement facebook qui a débouché sur la marche parisienne pour le climat, explique ainsi : "Beaucoup de personnes sont venues à cette marche de manière spontanée, sans appartenir à aucune organisation. Il faut poursuivre la mobilisation. Les medias indépendants et de nombreuses ONG diffusent de précieux conseils sur la manière de changer concrètement son quotidien - des petits gestes qui sont de grands gestes pour la planète. Mais il est également important de rejoindre des associations, des collectifs, des mouvements ou des mobilisations près de chez soi, pour agir collectivement".

Les échéances ne manquent de fait pas. “Alternatives et résistances fleurissent partout sur le territoire, et il est grand temps aujourd'hui de changer d'échelle et de dénoncer les politiques menant à +3°C de réchauffement global. Nous serons des dizaines de milliers réunis à Bayonne les 6 et 7 octobre pour faire entendre la voix de la société civile au moment de la sortie du rapport du GIEC et lancer ensemble un appel à entamer dès maintenant la transition à partir des territoires" explique Pauline Boyer, d'Alternatiba/ANV-COP

Prochaines échéances :

Dès la semaine prochaine, la mobilisation se poursuivra dans le cadre de la semaine "Reprenons le contrôle", qui marque les 10 ans de la crise financière, avec des actions décentralisées samedi 15. #PasAvecNotreArgent
Les 6 et 7 octobre prochains, plus de 30 000 personnes sont attendues à Bayonne pour l'arrivée du tour Alternatiba.
Dans la semaine du 8 octobre, des actions décentralisées sont prévues à l'occasion de la publication du rapport du GIEC sur l'objectif des 1,5°C - zerofossile.org/giec
Le site www.ilestencoretemps.fr liste des ressources et des pistes de mobilisations pour l'avenir.


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Forums, modules, ateliers, le CRID porte de nombreuses activités à l'Université d'été des mouvements sociaux et solidaire.

Module : Quels espaces d'engagement politique pour la jeunesse dans les mouvements sociaux aujourd'hui ?

Jeudi 23 août de 9h30 à 16h30 salle D 103

Acteurs et actrices de la solidarité internationale et des mouvements sociaux, permanent.e.s d'associations, militant.e.s, jeunes engagé.e.s ou en recherche d'engagement, mouvements, nous vous invitons à un séminaire qui interroge les nouvelles formes d'engagement dans les mouvements sociaux et la solidarité internationale, et le renouvellement générationnel de nos organisations. Comment se construit un parcours d'engagement ? Au regard de quel projet politique ? À quelles échelles ? À partir d'analyses théoriques et de partages d'expériences nous chercherons à identifier ensemble ce qui aujourd'hui est / devrait être moteur de l'engagement pour une transformation sociale.

Trois temps seront proposés : un premier temps qui consistera à définir à partir de nos expériences ce que nous entendons par engagement, par projet politique et par solidarité internationales ; un second temps qui permettra d'interroger nos méthodes et nos approches (récits expériences d'engagement dans differents contextes) ; enfin, au regard de ce qui aura été discuté, nous réfléchirons aux espaces à renforcer pour la construction d'un projet commun, aux alliances à imaginer dans des contextes d'engagement spécifiques, aux espaces à construire face aux discours institutionnels.

Porteurs d'activités
• Ambazada
• Attac Espagne
• Attac France
• CICP
• Echanges et Partenariats
• El Cantière
• IPAM

Intervenant⋅e⋅s
Gustave Massiah, Céline Meresse, Lorna McCallum, Annick Coupé, Geneviève Azam, Sébastien Bailleul et des représentant.e.s d'autres organisations.

Module : Migrations : des causes et effets aux mobilisations citoyennes

Jeudi 23 août de 9h30 à 16h30 Amphithéâtre 2

La matinée sera consacrée à l'analyse des causes des migrations dans le cadre d'une mondialisation économique et financière d'ordre néo-colonial : conflits armés, répression politique et culturelle, changement climatique, précarité économique, endettement, inégalités Nord-Sud : interrogations sur continuités et ruptures dans les migrations actuelles et futures, et réflexions sur des politiques alternatives, au-delà des frontières nationales..
L'après-midi sera consacré à un échange d'expériences sur les mobilisations citoyennes face à la politique de non accueil du gouvernement notamment à Briançon, la Roya, Calais et d'autres lieux. Quelles conditions d'accueil pour les exilés et les exilées ? Quel accès des migrant-es au travail ? Que faire face à la répression des citoyens bénévoles (délit de solidarité) ? Quelles initiatives face aux répressions, évacuations et expulsions ?

Porteurs d'activités
• AdeROC
• Attac 06
• Attac France
• CADTM France
• CRID
• La Roya Citoyenne
• Tous Migrants
• Union Juive Française pour la Paix - UJFP
• Union Syndicale Solidaires

Intervenant⋅e⋅s
Silvia Pérez-Vitoria (Ligne d'horizon), Claude Calame et Alain Fabart (Attac), et beaucoup d'autres...

Atelier : Interagir avec les élu.e.s et les journalistes

Jeudi 23 août de 14h15 à 16h30 salle C101

L'association VoxPublic a pour mission d'apporter son soutien et ses conseils aux associations et collectifs citoyens qui la sollicitent pour les aider à renforcer leur capacité d'action et d'interpellation des décideurs. Cela inclut aussi des conseils en stratégie et sur la manière d'interagir avec les journalistes. Vous pouvez découvrir nos savoir-faire sur notre site.
Le but de cet atelier est de partager à travers les témoignages des associations partenaires (CRID et Échanges et Partenariats) quelques fondamentaux en matière d'interpellation des décideurs, de bon usage des annuaires numériques (mis à disposition par l'association) et de bonnes pratiques pour les relations presse.

Porteurs d'activités
• CRID
• Echanges et Partenariats
• VoxPublic

Intervenant⋅e⋅s
Jean-Marie Fardeau, Benjamin Sourice, Erika Campelo, Sébastien Bailleul, Céline Maresse, et d'autres representant.e.s des associations partenaires.

Forum : Migrations : actions locales et mobilisations collectives aux niveaux national, continental, international

Jeudi 23 août de 17h à 19h dans l'amphithéâtre 2

La France et les pays européens font face à une crise des politiques d'accueil des personnes étrangères. Si une grande diversité d'acteurs·trices travaillant, parfois depuis longtemps, à des niveaux différents (local, national ou international) a été mise en lumière, il·elle·s ont été confronté au besoin de coordonner leur action. Durant ce forum, nous aurons donc l'occasion d'identifier des enjeux et des solutions concrètes permettant aux personnes concernées et aux acteur·trice·s de terrain comme de plaidoyer de renforcer leurs liens et de mieux travailler ensemble.

Intervenant⋅e⋅s
Marie-Christine Vergiat (députée européenne), Marta Peradotto (Carovane Migranti), Sidibé Mamadou (délégué Coordination Sans Papiers 75), Maëlle Boudet (EGM Lyon), Jean Vettraino (Secours Catholique-Caritas France)

Forum : Faire face aux restrictions de l'espace civique et à la régression démocratique

Jeudi 23 août de 17h à 19h, dans l'amphithéâtre 4

Aujourd'hui les mouvements sociaux témoignent d'une réduction de l'espace démocratique en France, en Europe et dans le monde. Dans de nombreux cas, l'État, démocratique, parvient même à légaliser cette restriction (poursuite-bâillon, Etat d'urgence…) ; ailleurs encore, la démocratie est fantoche. Pourtant, on se bat pour sa défense. En France nos mouvements réclament toujours plus de démocratie, l'ouverture d'espaces démocratiques. Les sociétés civiles polonaises, roumaines, bulgares…voient en l'Europe l'opportunité d'un formidable espace démocratique, un ressort pour établir une nouvelle société, débarrassée de ses démons totalitaires. Il existe donc une forte demande pour plus de démocratie et donc plus d'espace de participation pour la société civile. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Qu'est-ce que la démocratie, que demande-t-on en réalité ? Plus de participation ? Plus de libertés ? Moins de répression ?

Intervenant⋅e⋅s
Benjamin Sourice (auteur du livre “La démocratie des places”), Laurence Blisson (magistrate et secrétaire générale du Syndicat de la magistrature), Julien Talpin (chargé de recherche au CNRS sur la politisation des classes populaires et la démocratie participative ; co-rédacteur en chef de la revue Participations), Laurent Duarte (coordinateur de la campagne internationale « Tournons la page »).
Animé par : Rachel Knaebel (journaliste chez Bastamag)

MeetUp Carto

Jeudi 23 août à 18 heures au bar Le Trankilou

Un MeetUp Carto est un espace d'échange numérique et réel ou des porteurs de projets peuvent présenter à une communauté de cartographes leurs idées, leurs solutions ou leurs besoins.
L'objectif de ce MeetUp Carto est de présenter les projets avant l'atelier « synergie numérique » de dimanche 26 matin où nous travaillerons directement sur l'intéropérablité des différentes plateformes.

Module : Municipalisme, Transition, Communs et Territoires

Vendredi 24 août de 9h30 à 16h30 en salle B104

Qu'apprenons-nous du terrain ? Quelle reliance entre les multiples dynamiques en cours ? Quel écosystème pour que s'épanouissent ces initiatives citoyennes ?

Porteurs d'activités
• Archipel citoyen : Osons les Jours heureux !
• Collectif Pas Sans Nous
• Collectif pour une Transition Citoyenne
• CommonsPolis
• CRID
• Institut de Recherche sur la Gouvernance
• La Belle Démocratie
• Remix the commons

Intervenant⋅e⋅s
Communiqués ultérieurement

Module : On ne se taira pas ! Stratégies de résistances face à la criminalisation de la société civile

Vendredi 24 de 9h30 à 16h30 dans l'amphithéâtre 4

Le droit de questionner et de critiquer les pouvoirs économiques et politiques est-il encore une réalité ? La liberté d'expression est un droit fondamental, aujourd'hui menacé par de nombreuses pratiques... légales ! Poursuites-baillons, protection du secret des affaires, menaces sur nos actions et prises de position…comment éviter l'autocensure et résister au piège de la criminalisation de la société civile ?

Procédés légaux de délégitimation et de criminalisation, risques d'auto-censure, batailles menées et gagnées, nouveaux risques de bâillonnements de l'opposition...de nombreux aspects de ce que l'on appelle plus largement la ""criminalisation des mouvements sociaux"" seront abordés tout au long de la journée. Nous vous proposons de nous intéresser à la fois aux procédés de criminalisation de la société civile et de l'action militante et aux stratégies de résistance mises en place. Au-delà de ce qui existe, nous serons amenés à imaginer ensemble de nouvelles formes communes d'alliances et d'actions de résistance.

Porteurs d'activités
• CRID
• Observatoire des Multinationales
• ReAct
• Ritimo
• Survie

Intervenant⋅e⋅s
Sylvie Paquerot (professeure de science-politique à l'Université d'Ottawa), Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales), Adrien Roux (ReAct), Emmanuel Poilane (Fondation France Libertés), Raphaël Pradeau (ATTAC), Pablo Aiquel (SNJ-CGT), Laura Rousseau (Sherpa)

Atelier : Un Observatoire et un Laboratoire pour renforcer les acteurs de l'Education à la citoyenneté et à la solidarité internationale

Vendredi 24 août de 14h15 à 16h30 en salle C104

L'ECSI est peu connue du grand public et mal identifiée par les autres acteurs du changement social. Pourtant une grande diversité d'acteurs met en place des actions éducatives inspirantes dont l'objectif est de favoriser la contribution individuelle et collective à la construction d'un monde juste solidaire et durable. L'enjeu de collecte des données en ECSI et de leurs traitements pour accroître sa visibilité et sa lisibilité est donc essentiel. Comment faciliter cette culture de la mutualisation et mieux communiquer sur le sens des actions d'ECSI ? Par ailleurs, si expérimenter fait partie du quotidien de l'acteur d'ECSI, innover le met dans une position plus volontariste, l'obligeant à sortir de sa zone d'intervention habituelle. Comment accompagner cette posture et permettre à l'ECSI de mieux répondre aux enjeux de transformation sociale qu'elle vise ? L'atelier permettra de présenter et débattre des espaces et outils proposés au sein du projet OPEIRA : Observer, Promouvoir, expérimenter et impulser en ECSI en rassemblant les acteurs.

Porteurs d'activités
• Ecole de la Paix
• Educasol
• Fédération Artisans du Monde
• Festival des Solidarités

Intervenant⋅e⋅s
Anne Kaboré Leroy (Educasol), Lise Trégloze (FADM), Alice Duplay (Festisol)

Module : Reprendre la main sur la finance plutôt que lui confier la planète et notre avenir

Samedi 25 août de 9h30 à 16h30 dans l'amphithéâtre 2

Le 15 septembre 2018, marquera les 10 ans de la faillite de Lehman Brothers, le point de basculement de la crise financière. Malgré les promesses aucun des problèmes fondamentaux du secteur financier n'ont été réglés et le spectre d'une nouvelle crise financière majeure refait surface. Nocif et dérégulé, le système financier représente une menace sur notre avenir collectif, tant du point de vue de sa stabilité, de nos emplois et des services publics, que de la préservation de la planète et du financement de la transition écologique.
L'un de nos principaux défis est donc de reprendre la main sur la finance, en utilisant les leviers politiques, économiques et financiers, qu'ils soient déjà disponibles ou qu'il faille les inventer, pour accélérer sans attendre la transition écologique et sociale. Après une présentation des enjeux, ce séminaire s'attachera à mettre sur pieds les mobilisations pour construire un monde « Zéro finance nocive, zéro évasion fiscale, zéro fossile ».

Porteurs d'activités
• 350.org
• Amis de la Terre
• Attac France
• CRID
• Finance Watch
• Secours Catholique-Caritas France
• SUD PTT

Intervenant⋅e⋅s

Maxime Combes et Wilfried Maurin (Attac France), Clémence Dubois et Victoire Guillonneau (350.org), Grégoire Niaudet (Secours Catholique), Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales), Lorette Philippot (les Amis de la Terre)

Atelier : Acteurs et actrices de solidarité locale et de solidarité internationale : comment travailler ensemble pour sensibiliser et mobiliser plus largement ?

Samedi 25 août de 14h15 à 16h30 en salle D104

En France, nous, acteurs et actrices de solidarité locale, de solidarité internationale et de transition portons des actions au quotidien, avec parfois la difficulté de le faire ensemble. Pourtant, nous partageons des valeurs et des enjeux communs. Par ailleurs, nos savoir-faire sont complémentaires et permettraient de sensibiliser et de mobiliser plus largement les publics ciblés par nos actions. Comment créer ces synergies ? Comment les mettre à profit pour être plus pertinent.e.s dans nos actions de sensibilisation ? Comment élargir et diversifier nos publics touchés en maintenant des approches pédagogiques adaptées ? Une des pistes identifiées serait de mieux impliquer dans nos actions les premières personnes concernées par les questions de solidarité (notamment les personnes en situation de précarité ou discriminées). Cet atelier s'adresse à toute personne intéressée par le développement de synergies entre acteurs et actrices de solidarité.

Porteurs d'activités
• Alliance Citoyenne
• ATD Quart Monde
• Fédération Artisans du Monde
• Festisol
• Quartiers du Monde
• Secours Catholique-Caritas France

Intervenant⋅e⋅s
Guillaume Amorotti (ATD Quart Monde), Geoffrey Renimel (ATD Quart Monde), Adrien Roux (Alliance citoyenne), Claire Rozé (Secours Catholique), Antoine Atthalin (Artisans du Monde)

Forum : Quelle stratégie des mouvements sociaux face au pouvoir autoritaire et néolibéral en place ?

Samedi 25 août de 17h à 19h en amphithéâtre 4.

Comment faire face à l'offensive menée par Emmanuel Macron et son gouvernement contre les services publics, les droits sociaux et la solidarité, la démocratie ? Quelles leçons peut-on tirer de l'année qui vient de s'écouler et des tentatives de résistance sociale ? Face à la multiplication des attaques de la part du gouvernement, peut-on, doit-on se rassembler au-delà des luttes sectorielles ? Comment opérer ces alliances, quels en sont les obstacles ? Dans le même temps, ce néolibéralisme autoritaire nourrit la montée des nationalismes et l'extrême droite. Quelles stratégies de résistance et de lutte adopter pour faire face à ces deux blocs idéologiques - néolibéralisme et nationalisme xénophobe - ?

Intervenant⋅e⋅s
Marie José Kotlicki (UGICTCGT), Murielle Guilbert (Solidaires), Benoit Teste (FSU), Sihame Assbague (militante / Stop contrôle au faciès), Gus Massiah (Crid / Ipam). Facilitation : Julien Rivoire (Attac / FSU)

Atelier : Reliance" entre acteurs locaux et nationaux souhaitant s'engager ensemble et durablement pour que prospèrent les initiatives "Municipalisme, Transition et Territoires

Dimanche 26 août de 10h à 12h15 en salle B104

Les organisations à l'initiative des deux séminaires sur "Municipalisme, communs, transition et territoires", doivent utiliser les contributions des jours précédents pour s'engager dans une convergence pérenne et souple afin de contribuer à disséminer les expériences et à relier les différents acteurs locaux intéressés et porteurs de ces démarches alternatives au niveau local : modes de coordination et de mutualisation (?) horizontales, principes communs (?), répartition des rôles, priorités pour une première phase 2018-2020 (?)

Porteurs d'activités
• Archipel citoyen : Osons les Jours heureux !
• Collectif pour une Transition Citoyenne
• CommonsPolis
• CRID
• Institut de Recherche sur la Gouvernance
• La Belle Démocratie
• Mouvement Utopia
• Remix the commons

Atelier : En route vers le Forum Social Mondial des Migrations de Mexico : Dialogues Europe-Amérique Latine sur les migrations

Dimanche 26 août de 10h à 12h15 en salle B103

Cet atelier se donne comme objectif d'établir un dialogue Europe-Amérique Latine sur les enjeux migratoires en vue du FSMM de Mexico. Nous aborderons la question des causes des migrations (rôle des multinationales et du modèle de développement), de l'externalisation et la militarisation des frontières et du développement de nécro-politiques qui produisent toujours plus de "disparus" au Sahara, dans la Méditerranée ou sur les routes meso-américaines de l'exil.

Cet atelier sera également une invitation à se nourrir des expériences de résistance que proposent les organisations de migrants et de la société civile non seulement pour dénoncer les déplacements forcés que produit le système néolibéral et face à la violence des politiques migratoires actuelles mais aussi pour faire "migrer le système" et construire d'autres possibles à travers notamment les exemples de caravanes migrantes qui parcourent actuellement différentes parties du monde et dont le FSMM permettra la rencontre.

Porteurs d'activités
• CRID
• France Amérique Latine
• Intercoll

Intervenant⋅e⋅s
Justine Festjens et/ou Braulio Moro (France Amérique Latine), Gus Massiah et/ou Glauber Serezino (Intercoll)

Atelier : Synergies numériques

Dimanche 26 août de 10h à 12h15 en salle D101

Depuis quelques années, de nombreuses cartographies/annuaires/agendas numériques apparaissent sur le web qui permettent de recenser des initiatives, alternatives et communs portées par des citoyens sur des territoires.
Ces outils se développent à travers l'utilisation de différentes technologies issues de l'internet libre et militant mais sont parfois peu connus entre eux.
L'atelier est un temps d'échanges et de travail entre ces projets numériques Open-Source qui sera axé sur l'interconnexion et l'interopérabilité au service de la transition et des communs numériques.
Attention Il n'y aura pas de pitch/présentation de projets pendant cet atelier car ils auront été réalisés pendant le MeetUpCarto du jeudi.

Porteurs d'activités
• Alternatiba
• Assemblée virtuelle
• Collectif Point Commun
• CRID
• Mycelia
• Transicope ( Portail des alternatives )

Intervenants
Pas d'intervenants spécifiques mais de la facilitation de synergie entre les acteurs présents.


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En finir avec le vieux monde !

Il y a quelques jours s'achevait un nouveau G7. Symbole de la puissance de l'occident sur le reste du monde, ce sommet reste un temps fort de l'actualité internationale. Pourtant, avec moins de 10% de la population mondiale représentée et l'absence de l'Inde, de la Chine et du continent africain à la table des discussions, le G7 nous rappelle un monde autocentré et quelque peu dépassé.

Une division de façade

Ce traditionnel défilé des chefs d'Etats occidentaux s'est cette année cristallisé sur un duel tout trouvé dont raffolent les chaines d'infos en continue. D'un côté, l'horrible Donald Trump, chantre de mesures protectionnistes prédisant un funeste futur, de l'autre, Emmanuel Macron et Justin Trudeau, gardiens du libre-échange, pilier de nos démocraties. Pourtant, à y regarder de plus près, il semblerait que ce soit ces derniers qui nourrissent et alimentent les politiques du premier.
Aux Etats-Unis, l'élection de Donald Trump s'est faite grâce à la mobilisation d'un électorat blanc ayant le sentiment d'être déclassé par la mondialisation et qui souhaite désormais sauver sa peau.
En Europe, l'Italie paye à son tour les frais de la potion néo-libérale, prescrite depuis maintenant des années. Alors que ce pays est un europhile historique, l'arrivée au pouvoir d'une coalition très critique envers l'UE démontre, un an après le Brexit, l'échec évident de la mondialisation heureuse promise par Bruxelles.

Des remèdes qui tuent les malades

Depuis la crise de 2008, Rome n'a pas été épargnée par le diktat budgétaire imposé par la BCE avec des conséquences sociales évidentes. Le chômage a d'abord bondi à un niveau jamais vu depuis la publication des données harmonisées de l'OCDE en 1983 à 13 %. Il est actuellement plus bas, à 10,8 %, mais il reste historiquement très élevé. Parallèlement, le revenu disponible brut – le pouvoir d'achat – demeure proche de celui de 1999 et les inégalités figurent parmi les plus élevées de la zone euro, plaçant l'Italie derrière la Grèce et l'Espagne.

L'échec de l'union européenne, incapable de donner une réponse ambitieuse face aux questions migratoires, a lui aussi sa part de responsabilité dans la situation politique italienne. L'abominable traitement de l'Aquarius, auquel nous avons tous assisté, démontre une fois de plus l'impasse dans laquelle l'Europe s'est désormais enlisée, laissant au bon vouloir de chaque pays le sort de 657 naufragé.e.s, parmi lesquels femmes et enfants !

Construire une Europe sociale et écologique qui devienne un modèle pour tous, proposer des politiques migratoires alternatives, envisager ensemble de nouvelles formes de commerce international, voilà des sujets que nous traiterons lors de notre Université d'été à Grenoble du 22 au 26 aout !

Dépêchez-vous, les inscriptions sont ouvertes !

Valentin Prelat
Chargé de projets


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Communiqué du collectif Tournons la page, dont le CRID, est membre à l'occasion de la venue en France du Président du Niger, M. Mahamadou Issoufo le 4 juin.

26 acteurs de la société civile sont détenus depuis plus de deux mois au Niger pour avoir exprimé leur désaccord avec la loi de finance 2018 proposée par le gouvernement nigérien et adoptée par l'Assemblée Nationale en novembre 2017. Nous, ONGs internationales et organisations de la société civile, dénonçons leur détention arbitraire. Malgré l'opportunité de dénoncer fermement cette situation, la France, par la voix du Président de la République, a préféré ne pas prendre position sur les sévères représailles auxquelles nos collègues font face dans un pays où le climat politique est de moins en moins propice à l'action légitime de la société civile.

Ce lundi 4 Juin, le Président, Emmanuel Macron, a reçu le Président du Niger, M. Mahamadou Issoufou, en visite officielle au palais de l'Elysée à Paris, homologue qu'il avait qualifié d'“exemple pour la démocratie” en décembre 2017. Avant cette visite officielle, les organisations internationales Tournons La Page, Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP), Oxfam France, ainsi que d'autres partenaires de la société civile, ont exigé que le Président de la France, Emmanuel Macron, tienne un propos ferme sur la restriction croissante des libertés civiles au Niger, notamment la liberté de réunion et d'association. Leur rencontre s'est conclue avec une conférence de presse commune, l'occasion pour les chefs d'Etat de répondre clairement à la question des détentions prolongées et contestables de nos collègues nigériens. Les deux Présidents ont préféré présenter une perspective pour le moins questionnable sur cet enjeu auquel nous souhaitons répondre sur le fond.

Retrouvez le communiqué par ici.


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A l'occasion de la journée mondiale de solidarité avec les luttes paysannes et de l'allocution du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, devant l'Assemblée Nationale ce 17 avril 2018, le collectif Stop TAFTA/CETA organise une action symbolique à 13h Place Edouard Herriot. Il s'agit d'alerter à nouveau les parlementaires français sur les risques que l'accord de commerce entre l'UE et le Canada (CETA) fait peser sur les droits sociaux, l'agriculture, et de montrer son incompatibilité avec la lutte contre les dérèglements climatiques.

Justin Trudeau et Emmanuel Macron nous offrent une séquence de deux jours de communication qui n'apporte rien de neuf à part vanter les prétendus mérites du CETA. Les deux Chefs d'État se disent et se présentent comme les garants de la lutte contre les dérèglements climatiques. Or, sur le plan national, ils sont vivement critiqués pour des décisions qui vont aggraver la crise climatique : manque d'ambition de la politique de transition énergétique en France (prolongation de permis de recherche d'hydrocarbures, nouvelles autoroutes, etc.) ainsi qu'au Canada (élargissement de l'oléoduc Trans Mountain, entre l'Alberta et Vancouver).

Derrière l'image d'Epinal du Canada vu comme un partenaire commercial plutôt sympathique, se cachent pourtant les réalités et les dangers de cet accord de libre-échange entre l'Union européenne et son allié canadien.
Ces risques ont été mis en évidence à de nombreuses reprises par la société civile et largement confirmés par les experts mandatés par le Gouvernement pour examiner les impacts sanitaires et environnementaux du CETA (1). Mais le Gouvernement français ne tient aucun compte des critiques.Cet accord demeure taillé sur mesure pour le plus grand bénéfice des entreprises transnationales au détriment des citoyens, des agriculteurs,de l'emploi, des consommateurs et de la protection de notre planète.

Il est encore possible de stopper la mise en œuvre pleine et définitive de cet accord, entré en application provisoire le 21 septembre dernier. Le CETA doit en effet être approuvé par l'ensemble des États membres (2) pour une ratification complète. Le Gouvernement français a annoncé un projet de loi de ratification au second semestre 2018.

Le destin du CETA est entre les mains des parlementaires français : ils ont le choix entre décider d'organiser un débat démocratique impliquant la société toute entière avec l'organisation d'un référendum, ou voter sur cet accord sans débat et sans pouvoir changer le texte ( le vote portant uniquement sur l'acceptation ou le refus de l'accord). Les Parlementaires décideront donc du sort du très controversé mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États, qui n'est pas encore en application et attend la décision des Parlements nationaux. Cet accord a des conséquences si graves pour les citoyen.ne.s que le Collectif Stop TAFTA/CETA demande la tenue d'un référendum.

C'est pourquoi le collectif Stop TAFTA/CETA vient à la rencontre des députés pour les inviter à s'opposer à la ratification de cet accord, lors d'une action symbolique organisée à 13h, place Edouard Herriot (métro Assemblée nationale).

Crédits : Domaine Publique


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Tous à Grenoble, du 22 au 26 Août prochain !

En décembre dernier, alors qu'Emmanuel Macron convoquait la finance au One Planet Summit, nous étions des centaines à demander des engagements concrets et l'arrêt immédiat des financements publics dans des projets fossiles. Cette action nous a montré une chose : quand nous portons un message commun, les médias répondent présents et nous pouvons ambitionner de créer un véritable mouvement d'opinion !

C'est aussi le sens qui est donné aux Etats Généraux des Migrations. Lancées à l'automne dernier par plus de 450 organisations, des concertations locales ont actuellement lieu sur des dizaines de territoires en France. Et tandis que Gérard Collomb, ministre de l'intérieur, présentait en Conseil des ministres son projet de loi « asile et immigration » le 21 février dernier, des centaines de personne se mobilisaient pour refuser l'inacceptable. Ce n'est qu'un premier pas, mais partout en France, les Etats Généraux des Migrations prouveront qu'une autre politique migratoire est possible !

Bien sûr, toutes ces actions ne sont réalisables que si nous pouvons nous exprimer. Ce mois-ci, tandis qu'ATTAC était convoquée par la justice contre la « petite pomme verte dopée aux avocats fiscalistes », l'une de ses militantes affrontait BNP Paribas, après une action de désobéissance civile dans une agence de la firme à Carpentras. Si les pratiques de ces deux multinationales ont largement été dénoncées par nos organisations, cela ne suffisait plus. C'est sur ce constat que le CRID participe à la création d'un large collectif contre la criminalisation de la société civile et les poursuites baillons. « On Ne Se Taira Pas » entend bien soutenir, diffuser et outiller chaque association, chaque média, chaque militant.e, qui, un jour, sera intimidé.é par une grossière campagne judiciaire au service d'intérêts privés. Le chantier est immense, mais nous ne pouvons priver la société civile de son ADN, la résistance.

Alors, afin d'affiner nos messages, d'échanger sur nos pratiques, d'interpeller les décideur.se.s politiques mais aussi de construire nos mobilisations communes, nous vous donnons, toutes et tous, rendez-vous à Grenoble du 22 au 26 aout prochain !

Cette nouvelle Université d'été sera celle de celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de l'Appel lancé à l'ensemble de la société civile !

Militant.e.s, étudiant.e.s, associations de migrant.e.s, syndicats, organisations de l'économie sociale et solidaire, de la coopération décentralisée, du monde de l'entreprise et de la recherche, ce sont plus de 1500 personnes qui sont attendues !

Et pour celles et ceux qui ne savent pas encore comment nous rejoindre, Alternatiba et son tour de France des alternatives prévoit déjà d'y faire escale.

Alors en selle et à vos agendas !

Valentin Prelat
Chargé de projets


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Les États Généraux des Migrations (EGM ) sont un processus dans lequel sont impliqués des centaines d'acteurs locaux et nationaux - associatifs ou collectifs citoyens - présents sur le terrain aux côtés des migrants. En juin 2017, 470 organisations ont adressé un courrier à M. Macron. Faute de réponse satisfaisante sur la concertation, elles ont décidé de lancer le processus des Etats Généraux des Migrations

Depuis décembre, les concertations avancent et se multiplient !
Actuellement, elles ont lieu à Bourg en Bresse, Nîmes, Blois, Carcassonne, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Millau, Caen, Marseille, La Rochelle, Chambéry, Rouen, Poitiers, Dijon, Montpellier, Béziers, Sète, Alès, Lunel, Perpignan, en Drôme-Ardèche, Sud Ardèche, dans la Loire, le Nord-Pas de Calais, les Cévennes et la Sarthe. Et cette liste n'est pas exhaustive !

Si vous souhaitez organiser des concertations ou des événements, envoyer les dates à cette adresse :
contact@eg-migrations.org

Vous trouverez en document ressource, le cahier méthodologique, un guide pour l'organisation des concertations.


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A l'occasion de la journée mondiale des migrants, 433 organisations affirment qu'elles sont « fermement décidées à promouvoir un changement radical qui mette un terme à ces politiques migratoires aux conséquences humaines dramatiques ». Et qu'elles veulent « faire ressortir des revendications communes et des propositions concrètes pour une autre politique migratoire, respectueuse des droits fondamentaux ».

Tribune parue dans Mediapart

En cette journée internationale des migrants, nous pensons à ces milliers d'enfants, de femmes et d'hommes qui ont péri en Méditerranée, dans le désert, ou en captivité, alors qu'ils avaient entrepris un voyage pour une vie meilleure, plus sûre et plus digne, comme tout être humain peut la désirer. Hommage à tous ces exilés qui ont dû risquer leur vie à cause de plusieurs décennies de politiques des pays les plus riches qui ont rendu les routes de l'exil impraticables et périlleuses.

En cette journée internationale des migrants, nos pensées se portent également vers tous et toutes ces citoyens et citoyennes engagé⋅e⋅s qui, en France, en Europe et dans le monde, pensent qu'accueillir les personnes migrantes, manifester de la solidarité envers elles, c'est construire l'humanité d'aujourd'hui et le monde de demain.

Les obstacles mis sur les routes des migrants font le jeu des profiteurs de malheur, qui sèment le trouble et la terreur en se livrant au trafic d'êtres humains, au racket et à l'esclavage. Ces maux doivent être dénoncés et combattus. Or l'arsenal répressif déployé aveuglément par les gouvernements européens frappe du même coup les personnes migrantes, renforçant encore la nécessité pour elles de recourir à des réseaux criminels.

La France est en première ligne de ce mauvais combat. Une proposition de loi actuellement en discussion au parlement permettrait la rétention administrative anticipée des personnes « dubliné.e.s » [1] Sans attendre l'adoption de ces réformes, le ministre de l'Intérieur, via une circulaire en date du 20 novembre, a exhorté les préfets à obtenir des résultats rapides en matière d'expulsion de personnes en situation irrégulière. Pour ajouter encore au caractère inacceptable de cette politique, d'autres mesures sont envisagées qui remettraient en question le principe de l'accueil inconditionnel dans les structures d'hébergement d'urgence, et viseraient à contraindre les acteurs associatifs opérant dans ces centres à participer au tri entre « bons » et « mauvais » migrants.

L'action extérieure de la France est à l'avenant. Le Président Macron s'indigne du traitement des migrants détenus en Libye, et des marchés aux esclaves, qu'il feint de découvrir quand les ONG alertent sur leur existence depuis plusieurs années. Mais ni la France ni l'Europe n'envisagent de renoncer à financer les « autorités » libyennes pour qu'elles continuent de bloquer les migrants, et donc à fermer les yeux sur les violences et les trafics dont elles se rendent de fait complices.
L'argumentaire est toujours le même : la France, comme l'Europe, ne peut pas accueillir toute la misère du monde... Sauf que « toute la misère du monde » n'a aucunement l'intention de venir en France ou en Europe ! Les chiffres l'attestent clairement. Entêtées dans cette logique manichéenne de tri, les autorités des pays européens refusent d'admettre que les causes des migrations sont multiples, et d'envisager, en conséquence, que les critères pour accueillir et accorder une protection le soient aussi.

Dans nos actions de terrain, nous, associations et organisations citoyennes, constatons quotidiennement les conséquences de ces orientations : maltraitance des migrants, violation de leurs droits fondamentaux, criminalisation des bénévoles, affaiblissement des principes guidant le travail social et la protection des personnes les plus fragiles, et donc les fondements mêmes de la solidarité nationale.

Cette politique se développe sans concertation large avec les centaines d'associations locales, collectifs citoyens ou organisations nationales qui travaillent aux côtés des personnes migrantes. En dépit de nos demandes, le gouvernement se barricade derrière ses certitudes, se limitant à quelques rencontres avec certains acteurs pour les informer de ses décisions et confirmer son choix de pratiques démagogiques, au demeurant dénuées de réalisme, érodant chaque jour un peu plus nos chances de construire un futur fait de droits, de solidarité et de respect.

Dans ce contexte plus qu'inquiétant, nous avons pris l'initiative, le 21 novembre, de lancer les « États généraux des Migrations ». D'abord marqués par des rencontres en régions de tous les acteurs citoyens impliqués, les idées et propositions qui en émergeront seront ensuite discutées à l'occasion d'une session nationale plénière prévue au printemps prochain. Notre objectif est de faire ressortir des revendications communes et des propositions concrètes pour une autre politique migratoire, respectueuse des droits fondamentaux.

Ce 18 décembre, en soutien à tous et toutes les migrant⋅e⋅s, nous sommes fermement décidés à promouvoir un changement radical qui mette un terme à ces politiques migratoires aux conséquences humaines dramatiques.

433 organisations signataires

APTIRA (association pour la promotion et l'intégration Angers
Collectif de soutien aux demandeurs d'asile et migrants Côte d'Or
"2 MAINS pour DEMAIN"
A D S T
ACAT - Groupe de Carcassonne
ACC minorités visibles humanitaire
Accueil des réfugiés dans le Cap (association)
Accueil Solidarité Saint Urbain
Act For Ref
Act Up-Paris
Actes & Cités
Actes & Cités
Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture - groupe de Niort
Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT)
ActionAid France
ADA Accueil Demandeurs d'Asile
ADN - association pour la démocratie
AFPS Saint Etienne
AFVS
AG de Lutte contre toutes les Expulsions de CAEN
AGIR MIGRANTS LYON
Ah Bienvenus Clandestins ! ABC'éditions
AHSETI (ASTI du HAVRE)
Aide et Action
AIDES
AIR (Accueil Interculturel en Royans)
Alofa Tuvalu
Alternatives et Autogestion
AMG (Accueil Migrants Gresivaudan)
AMIR
AMISUV Accompagnement de personnes migrantes dans le Sud-Vendée
Amoureux au Ban Public - Collectif de Lyon
Amoureux au ban public
Anafé (association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers)
Apardap (association de parrainage républicain des demandeurs d'asile et de protection de l'Isère)
APICED
ARDDI
ARDDI Association pour la Reconnaissance et la défense des Droits des Immigrés 79
ASEFRR (Association de SOLIDARITE EN ESSONNE AVEC LES FAMILLES ROUMAINES ROMS
Association "AIDER" Entraide protestante de l'EPU de l'Albigeois
Association « Accueillir au pays »
Association Accueillir à Valleraugue
Association Alwane
Association Bagagérue
Association Bonvenon
association CHAAM
association d'aide familiale populaire de l'aude
Association de la gestion du centre de santé des trois cités Poitiers
association de soutien à l'expression des communautés d'Amiens (ASECA) -la Lettre de la citoyenneté
Association d'Entraide Logement
Association des Jeunes filles pour la Promotion de l'espace Francophone
Association des Marocains en France
Association DINA Madagascar
association Femmes Plurielles
Association française des juristes démocrates
Association Grisélidis
Association ITINERANCE DIEPPE
Association Jarez Solidarités
association Kolone
Association les deux rives
Association Massif du Tangué en France [AMTF]
ASSOCIATION PER A PACE POUR A PAIX
Association Port d'Attache
Association Pour Toit
Association Pour Toit
association pour toit chalonnes
association sara logisol
association solidarité rroms
association TRAJECTOIRES EQUITABLES
association Un Ailleurs pour Tous de Mézy-sur-Seine
Association unjourlapaix à Embrun
ASTA
ASTI
ASTI
ASTI 14 (Association de Solidarité avec Tous les Immigrés du Calvados)
ASTI DE PETIT-QUEVILLY
ASTI de Sevres
ATD-Quart Monde - Groupe de Carcassonne
Attac 78 Nord
Attac 78 Nord
Attac France
Autremonde
AVIEP
Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers
Ballon Rouge
blog "entre les lignes entre les mots"
BORGNE Antoine - citoyen du monde
CANVA (Coordination Action Non Violente de l' Arche)
CAP MED -Marseille
Casa Africa Maison de L'afrique
Causons
CCADH Collectif Creusot-Autun des droits de l'homme
CCFD Terre Solidaire
CCFD Terre Solidaire Normandie
CCFD Terre Solidaire-Délégation de Lille
CCFD-Terre Solidaire DD25
CCFD-Terre Solidaire de l'Hérault
CCFD-Terre Solidaire Délégation de Rouen 76
CEDETIM/IPAM
CEECS/RESF44
Cent pour un toit
Cent pour un toit-01
Centre abbé Pierre - Emmaüs
Centre de Recherche et d'assistance Communautaire (CECAR)
Centre d'Information Inter-Peuples (CIIP, Grenoble)
Centre Guinéen de Promotion et de Protection des Droits de l'Homme
Centre Primo Levi
CENTRE SOCIAL FOYER FRATERNEL
Cercle Citoyen Soustons
CERCLE DE SILENCE DE CERGY-PONTOISE
Cercle Louis Guilloux
CGT Educ'Action Limousin
Chemins Pluriels
CIDES Centre d'Information pour un Développement Solidaire
CIMADE
Cimade groupe local eymoutiers
CIMADE65
CISPM
CMR 62 Chrétiens en monde rural
CO SO MI SA Collectif de Solidarité Migrants de Salindrenque
Collectif "Migrants:Changeons notre regard !" - Antony (92160)
Collectif 28 pour la Régularisation des Sans Papiers
Collectif Accueil Migrants 32
Collectif Accueil Migrants Valfleury
Collectif ACTUS Compiègne
Collectif Agir du pays d'Aix
Collectif Agir du Pays d'Aix
Collectif Antiraciste de la région d'Elbeuf
Collectif Cambrésis pour l'Aide aux Migrants
Collectif de Solidarité avec les Réfugiés de Sisteron
Collectif de Soutien aux Etudiants Exilés - Malaquais
collectif de soutien aux migrants de Millau
Collectif de soutien aux réfugiés d'Appoigny
Collectif de Soutien aux Réfugiés et Sans Abri de la Confluence
Collectif de soutien de l'EHESS aux sans papiers et aux migrant-es
Collectif des associations citoyennes
Collectif des Associations Citoyennes de l'Est Val d'Oise (CAC-EVO)
Collectif des sans papiers de Livry-Gargan
Collectif Haïti de France
Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme CIVCR
Collectif Justice & Libertés (Strasbourg-67)
Collectif Loire (42) "Pour que personne ne dorme à la rue"
Collectif Migrant-e-s Bienvenue 34
Collectif Migrants 83
collectif migrants en Isère
Collectif millavois de soutien aux migrants
Collectif Palestine 12 de Millau
Collectif poitevin "D'ailleurs Nous Sommes d'Ici"
Collectif POUR 64400
Collectif réfugiés du Vaucluse
Collectif républicain d'Albertville
Collectif Réseau de Solidarités Hôtel de Crouy
Collectif RESF27 - RéseauEducation Sans Frontières de l'Eure
Collectif Romeurope de l'agglomération nantaise
Collectif Roscoff - Soutien aux migrants et réfugiés
Collectif Saint-Lois d'Aide aux Migrants
Collectif Sol Re Mi
Collectif Solidarité Migrants - Etorkinekin
Collectif Solidarité Réfugiés Caen
Collectif Solidarité Réfugiés Cigalois
collectif soutien migrants Nantes
Collectif Urgence Welcome
Collectif Voisins Solidaires de Mézy-sur-Seine (78)
Comede
Comité de Parrainage de Familles Demandeurs d'Asile du canton de Firminy
Comité de Strasbourg du MRAP
Comité de Suivi du Symposium sur les Sénégalais de l'Extérieur (CSSSE)
Comité Denko Sissoko Marne
Comité des Tilleuls - Triel
Communauté Emmaüs Côte d'Azur (Nice)
Communauté Emmaüs d'Alençon
Communauté Emmaüs de Bourg en Bresse
Communauté Emmaüs de Chambéry
Communauté Emmaüs de Lyon
Communauté Emmaüs de Planay
Communauté Emmaüs de Vienne
COMMUNAUTE EMMAUS PEUPINS
Compagnie La Bao Acou
Compagnie La Bao Acou
Confédération Syndicale des Familles des Deux-Sèvres
Coordination des Associations Guinéennes de France
Coordination SUD
Coordination Urgence Migrants - CUM
COPAF - Collectif pour l'avenir des foyers
Copité d'Amis d'Emmaüs de FIGEAC
CRID
CPP
D'ailleurs Nous Sommes d'Ici 86 (DNSI)
Défends Ta Citoyenneté !
Délégation départementale 35 Terre des Hommes France
Délégation départementale Hautes Pyrénées de Terre des Hommes
Délégation du Calvados Terre des Hommes France
délégation du Jura de Terre des Hommes France
Diaconat Protestant - membre de la Fédération de l'Entraide Protestante FEP
DIEL
DiEM25
Droit Au Logement (DAL)
Droits devant !!
Ecologie sociale
ecoute ephetz
Emancipation tendance intersyndicale
EMMAUS 44 NANTES FONDATION ABBE PIERRE
EMMAUS ANGERS
EMMAÜS CERNAY
Emmaüs Côte d'Azur (Nice)
Emmaüs du Clermontois
Emmaüs International
EMMAUS TARNOS
Ensemble
Ensemble ! 05 Pour une Alternative Citoyenne à Gauche (PACG)
Ensemble-Français de l'étranger
ESPACE Espace de Soutien aux Professionnels de l'Accueil et du Conseil aux Etrangers
Et Puis d'Ailleurs
Etudiants et Développement
Etudiants Exilés Paris Diderot
fcpe73
Fédération de l'Entraide Protestante
Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives ( FTCR )
Fédération Nationale des Maisons des Potes
Fédération Sud éducation
FEMMES DE LA TERRE
Fondation Copernic
Football Club Phenix de Versailles
Forum de la Jeunesse Panafricaine
Forum des Organisations de Solidarité Internationale Issues des Migrations [FORIM]
Français langue d'accueil
france Libertés loire
GESS-RéCoSol Nord et Sud
GESS-RéCoSol Nord et Sud
Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigré ?e ?s)
Grdr - Migration Citoyenneté Développement
GREF (groupement des Educateurs sans Frontières)
GROUPE ACCUEIL D'URGENCE DE L'ETRANGER
Habitat&Citoyenneté Nice
Habitat-Cité
Herbeys Accueil Solidaire
Horizon d'Echange et de Lutte contre la Pauvreté (H.E.L.P)
Hospitalité Chinonaise aux Migrants
Hospitalité Chinonaise aux Migrants
IMAGINE
Immigration Développement Démocratie (IDD)
INETIC
InFLÉchir
Ingénieurs sans frontières
Ingénieurs sans frontières
Institut pour une politique de la Relation
inter-collectif des Cévennes
ISM CORUM
JEUNE CHAMBRE INTERNATIONALE DE GUINEE
JRS France
JRS Welcome 44
Konexio
La CANTINE
La Cimade
La Cimade - Groupe local de Carcassonne
La Cimade 66
La Cimade Figeac
La Cimade, groupe local du Gers
La Grande Parade Métèque
LA VIE NOUVELLE
LA VIE NOUVELLE
L'AMI des Hauts Cantons
Languedoc : Solidarité avec les Réfugiés
L'Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie - L'ACORT
l'Auberge des Migrants
L'autre c'est nous
L'autre c'est nous
LCP Mets Tissés
LDH 6 section d'Aix-en-Provence
LDH Compiègne-Noyon
Le Cercle 49
Le CHAHUT, journal anti- capitaliste, anti- impérialiste et laïque fabriqué en Picardie (Oise)
le Mouvement de la Paix
Le paria
le Réveil Voyageur (Calais)
les ami.e.s de la Roya citoyenne
les Amis du CADA de digoin
Les Amoureux au Ban Public Breizh
L'eucalyptus
Ligue des Droits de l'Homme – section d'Aix en Provence
Ligue des droits de l'Homme
Ligue des Droits de l'Homme - section de Dunkerque
Ligue des Droits de l'Homme Angers Maine-et-Loire
Ligue des Droits de l'Homme Concarneau-Riec sur Belon-Quimperlé
ligue des droits de l'homme de Dracénie
Ligue des Droits de l'Homme, section de Carcassonne
Luc Mas
LVN - personnalistes et citoyens
Maison des Droits de l'Homme
Marcq Terre d'Accueil
Médecins du Monde
Médecins Sans Frontières
Migrants Var Est
Migrations & Développement
MIGRENS
Mission Populaire Evangélique de France
Mouvement ATD Quart Monde France
Mouvement citoyen de défense des droits de l'homme "Kayak pour le droit à la vie"
Mouvement du christianisme social
Mouvement pour une Alternative Non violente (MAN)-Orléans
Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) fédéral
Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) fédéral
Mouvement pour une Alternative Non-violente, groupe Île-de-France
Mouvement utopia
MRAP
MRAP 06
MRAP du Vaucluse
MRAP Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples
MRAP Toulouse
MUGFAG
NO VOX INTERNATIONAL
Nogent d'Ailleurs
Nouvel AIR
On est Bretons, solidaires et on agit
ONG ASSAUVET
ONG ASSAUVET
ONG/Agir pour le Bien Etre Communautaire (ABECOM-GUINEE)
Organisation Mediterraneene des Arts
Oustalité (Lodève)
Pastorale des Migrants
pastorale des migrants 74
Pastorale des migrants diocèse de Cambrai
Pastorale des Migrants Rouen
Pays de Morlaix Solidarité Migrants
PILATOIS SOLIDAIRES
Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC)
POUR TOIT
Pour une mémoire des réfugié(e)s
P'tit Dej' à Flandre
QUAZAR, centre LGBT d'Angers
RAHL42
RAIL
Rania titi
REAL Reseau des Elus-es et Acteurs-trices Locaux-les
Réfugiés Bienvenue
Rencontres avec le Tiers Monde
Réseau Chrétien - Immigrés
Réseau de solidarité avec les migrants (RSM Rouen)
Réseau Education sans frontières (RESF)
Réseau Education Sans Frontières 93 (RESF 93)
Réseau Foi & Justice Afrique Europe (AEFJN)
Réseau Solidaire Amiénois
reseau solidarite migrant
Réseau SOrtir du colonialisme
RESF 06 (Réseau Education Sans Frontières)
RESF 11
RESF 34
resf 37
RESF 73 (Réseau éducation sans frontières Savoie)
RESF ANNONAY ARDECHE
RESF Châlons
RESF39
RESF43
resf44
RESF48
RESF65
RESOME
Ritimo
RomsAction Grenoble
Roya citoyenne
RUSF 13
SALAM Nord/Pas-de-Calais
SALAM Nord/Pas-de-Calais
SANG POUR SANS
SAVOIE-SOLIDARITE-MIGRANTS
Scarabée
Secours Catholique - Caritas France
SECOURS ISLAMIQUE FRANCE
section de PAU de la Ligue des Droits de l'Homme
Seguin
SNES-FSU
SNMD-CGT de la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration
SOLIDAIRES 66
Solidaires Les Arcs sur Argens
Solidairité Migrants - Collectif 06
SOLIDARITAT
Solidaritat Ubaye
solidaritatubaye.fr
Solidarité Coye
Solidarité Laïque
Solidarité Migrants Graulhet
SOLIDARITE MIGRANTS OISE
solidarité migrants Tarn Sud
Solidarité Migrants-Collectif 06
Solidarité sans papiers Creil
Solrémi Les Vans (Solidarité avec les Réfugiés et Migrants au Pays des Vans)
SOS Refoulement Dijon
SPF Comité OISANS
STOP PRECARITE
Syndicat des Avocats de France ( SAF)
Tadamoon
Tero Loko
TERRAFRIK INTERFACE DES ALTERNATIVES SUBSAHARIENNES
terrafrique/Guinee
Terre d'Errance
Terre d'Errance
TERRE D'ERRANCE FLANDRE LITTORAL
Terre d'Errance Steenvoorde
Terre des Hommes Délégation Ardèche
Terre des Hommes France
Terre des Hommes France - DD92
terre des hommes -France ; délégation 14
Terre des Hommes France DD 04
terre des hommes france, délégation du Doubs
Terre Des Hommes, délégation de la Loire
terre des hommes-France - délégation 14
Terre En Vue
Territoires Alimentaires
TET-LLÄ FRANCE
Thot
Tous citoyens !
Tous Migrants
TOUS MIGRANTS SAVOIE
TRAAM - Tissage Réseau Armentierois Accueil Migrants
Transport People and Care
TURBULENCES MARNE-LA-VALLEE
UD CGT 87
UFAL Lille
UN TOIT C'EST TOUT
Unaterra74
union départelmentale de la confédération syndicale des familles de l'Aude
Union des Familles Laïques (UFAL)
Union syndicale de la psychiatrie
Union syndicale Solidaires
Utopia 56
Utopia 83
Vaugneray Accueil et Solidarité (VAS)
vie nouvelle Strasbourg
Voisins Solidaires
Voisins Solidaires Versailles
welcome
welcome rouen metropole
Welcome-Franois-Serre

[1] On utilise cette expression pour désigner les personnes « placées en procédure Dublin », c'est-à-dire que le règlement européen Dublin III autorise à renvoyer dans l'État de l'UE par lequel elles ont transité avant d'arriver en France. , puis, début 2018, un projet de loi sur l'immigration et l'asile risque d'accroître encore le dispositif de répression à l'encontre de l'ensemble des étrangers.


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Les États Généraux des Migrations (EGM ) sont un processus dans lequel sont impliqués des centaines d'acteurs locaux et nationaux - associatifs ou collectifs citoyens - présents sur le terrain aux côtés des migrants. En juin 2017, 470 organisations ont adressé un courrier à M. Macron sur ces deux points. Faute de réponse satisfaisante sur la concertation, elles ont décidé de lancer le processus des Etats Généraux des Migrations.

Les États Généraux des Migrations (EGM ) sont un processus dans lequel sont impliqués des centaines d'acteurs locaux et nationaux - associatifs ou collectifs citoyens - présents sur le terrain aux côtés des migrants.

Ensemble, ces acteurs demandent :

- un changement radical de la politique migratoire française et européenne
- la mise en place d'une véritable concertation de la société civile, associant l'ensemble des ministères

En juin 2017, 470 organisations ont adressé un courrier à M. Macron sur ces deux points. Faute de réponse satisfaisante sur la concertation, elles ont décidé de lancer le processus des Etats Généraux des Migrations pour :

- construire un contre-pouvoir rassemblant autant d'acteurs de la société civile que possible, pour dénoncer les situations inacceptables qui ont cours sur le territoire français et se mobiliser par rapport au prochain projet de loi du gouvernement.
- construire collectivement des propositions pour démontrer qu'une autre politique migratoire est possible
- construire un mouvement d'opinion pour s'opposer à une vision erronée, culpabilisante et trop souvent xénophobe des migrations et des migrants.

Le rassemblement large au sein des EGM démontre que des dizaines de milliers de citoyens en France pensent différemment la question migratoire, de façon tout simplement humaine. Leur travail sur le terrain démontre quotidiennement la dangerosité et l'inhumanité des politiques actuelles.

Les acteurs mobilisés dans le cadre des EGM entendent :

- dénoncer l'inacceptable, les politiques à l'oeuvre aujourd'hui et celle envisagée par le gouvernement avec un nouveau projet de loi immigration
- organiser des consultations dans tous les territoires en France afin de faire remonter notre vision et nos propositions pour une politique alternative emprunte d'humanité et de dignité
- organiser une première session nationale au printemps 2018 pour rendre visible ses travaux

Une conférence de presse de lancement des EGM a été organisée le 21 novembre 2017, qui a déjà donné lieu à de nombreux retours presse :


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Au nom du collectif d'organisations qui prépare les mobilisations en vue du sommet Finances et climat du 12 décembre prochain, le CRID recherche un.e chargé.e de mobilisation climat.

Le poste est basé à Paris, et à pourvoir dès que possible.

À propos de la mobilisation du 12 décembre :
Pour les deux ans de la COP21, Emmanuel Macron organise un sommet “finance et climat” le 12 décembre prochain, qui réunira à Paris des chef.fe.s d'État et de gouvernements, des représentant.e.s du monde des entreprises et des acteurs et actrices de la société civile.
Un collectif ad hoc d'organisation de la société civile prépare des mobilisations en marge de ce sommet, pour appeler les États à l'exemplarité et demander aux acteurs privés comme publics de ne plus accorder un seul euro aux énergies fossiles et aux fausses solutions (nucléaire, géo-ingénierie, artificialisation des sols, etc.) mais de mobiliser l'ensemble des ressources disponibles au service de la transition vers un futur juste et renouvelable.

Ces activités incluront des initiatives publiques, d'actions créatives, et de mobilisation en ligne.
Elles visent tout particulièrement à faire entendre la voix de celles et ceux qui subissent dès aujourd'hui les conséquences du réchauffement climatique et les projets climaticides de l'industrie fossile.

À propos du rôle de chargé.e de mobilisation :

Votre rôle sera de coordonner les activités liées à la mobilisation en vue du 12 décembre, en lien avec les organisations et les collectifs impliqués :
- sensibilisation et information autour du sommet, de ses enjeux et de l'importance d'une mobilisation à l'extérieure du sommet officiel
- travail en lien avec les communautés affectées par les conséquences du réchauffement climatique (et des projets climaticides de l'industrie fossile) partout dans le monde
- travail en réseau et construction d'alliances avec des organisations et des collectifs en lien avec ces communautés et / ou travaillant sur les questions de justice climatique
- co-conception de l'action organisée le 12 décembre, et préparation logistique de l'action, incluant : formations, atelier d'art-activisme, etc.
- co-organisation d'un événement public majeur dans les jours précédents le 12 décembre
- gestion du budget de cette action

Compétences et expériences requises :

- 3 à 5 ans d'expérience dans une organisation de la société civile à un poste de chargé.e de mobilisation, de campagne ou équivalent
- bonne expérience de la construction d'une mobilisation et d'une action de masse
- capacité à travailler en réseau, avec des organisations et des collectifs divers
- dynamisme, autonomie et créativité
- capacités rédactionnelles
- bonne expérience de l'utilisation des réseaux sociaux
- capacité à travailler en situation de stress

Les compétences et expériences suivantes sont secondaires :
- bonne maîtrise de l'anglais
- compétences digitales (mises à jour d'un site web fonctionnant sous wordpress, -
- utilisation d'outils tels qu'Action Kit,...)

Statut et rémunération :

- Le poste, à temps plein, statut cadre, est basé à Paris.
- Il est à pourvoir dès que possible (les candidat.e.s doivent être disponibles immédiatement), pour un CDD qui courra jusqu'au 20 décembre.
- Les activités de mobilisations impliquent d'être en mesure de travailler certains week-end et en soirée, qui donneront lieu à récupération.
- Rémunération brute mensuelle : 2600 euros.

Pour candidater : envoyez CV & lettre de motivation avant le 16 octobre à s.bailleul@crid.asso.fr


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Il y a un an presque jour pour jour nous écrivions dans ce même édito :
« Aux Etats-Unis, l'élection d'un président bafouant la place des femmes dans la société, celle des personnes issues des migrations et remettant en question l'accord sur le climat, inquiète. En France, la course aux présidentielles 2017 est lancée et nous offre son lot de discours où l'étranger est la cause de tous les maux de nos sociétés.
S'appuyer sur les peurs, voici une parade politique simple pour faire oublier les vrais problèmes et leurs racines, et surtout éviter de poser un regard critique sur des sociétés ultralibérales dont les conséquences destructrices sur notre planète, n'en déplaise à certains, ne sont plus à démontrer. »

Aujourd'hui, nous y sommes. Donald Trump, chose impensable, est devenu président des Etats-Unis. Emmanuel Macron, lui, a été élu à la présidence de la république française.

Deux façons de faire, deux visages, mais une seule doctrine : l'ultra-libéralisme.
L'un a fait sortir son pays des accords du climat, a tenté de revenir sur l' « Obamacare », a fait monter les tensions nucléaires au niveau international et alimente les tensions interraciales dans son pays. L'autre souffle le chaud et le froid auprès de la société civile, détruit méthodiquement le système social en France, instaure l'état d'urgence dans le droit commun, financiarise la lutte contre le réchauffement climatique, ne tient pas ses engagements en faveur de l'aide publique au développement, criminalise les migrants et les citoyens qui leur sont solidaires…

Chacun à leur niveau, ils donnent vie à l'expression plusieurs fois reprises d'Antonio Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ».

Pourtant, nous sommes nombreux à envisager les contours de ce nouveau monde, à l'expérimenter, à partager nos idées, à croire que rien n'est inéluctable et qu'un « Autre monde est possible ».

Le CRID y contribue à son échelle et, plus que jamais, ambitionne de porter avec d'autres les voix de « ceux qui ne sont rien ».

Parce que la question des migrations, particulièrement de l'accueil des migrants en France, devient une urgence absolue, nous lançons collectivement une réflexion autour de la mise en place d'Etats généraux citoyens des migrations. Ils viseront à créer les cadres de concertation de remontée de propositions citoyennes en France et donneront lieu à l'organisation d'un grand temps national, visant à porter des contre-propositions à la politique du tout-répressif de notre gouvernement.

En ce qui concerne l'enjeu climatique, le CRID participe d'ores et déjà à la mise en place d'une mobilisation dans le cadre du sommet proposé par Emmanuel Macron le 12 décembre prochain. Plus d'informations à ce sujet seront données dans les semaines qui viennent.

Enfin, le CRID s'investit dans une dynamique portant sur la question des « procédures baillons », ces procès intenté par les multinationales contre leurs détracteurs, que ce soit des ONG, des citoyens, des médias ou des journalistes.

Nous restons vigilants, nous restons mobilisés, nous resserrons les liens avec les organisations de la société civile qui partagent nos analyses et s'investissent également sur ces sujets (et bien d'autres). Les temps de mobilisations et les rendez-vous de plaidoyer seront nombreux d'ici à janvier 2018, nous vous en tiendrons bien sûr informés et nous vous inviterons à venir nous y rejoindre pour qu'ensemble, nous puissions certes nous opposer aux politiques que nous dénonçons, mais également proposer d'autres façons de faire et d'agir.

Sébastien Bailleul
Délégué Général du CRID


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Le 15 juin dernier, plus de 450 organisations de la société civile interpellaient le Président de la République, Monsieur Macron, pour lui demander d'adopter un changement radical de la politique migratoire de la France.

Le 12 juillet suivant, le gouvernement a présenté à la presse son « Plan Migrants », qui, loin de prendre en compte la mobilisation importante des acteurs de la société civile, base tout sur argumentaire sur le principe de « dissuasion migratoire ».

L'entêtement de nos dirigeants à conduire des politiques d'exclusion, guidées par une approche sécuritaire qui enferme les gens dans des catégories, les divise et les oppose, est incompréhensible. Jacques Toubon, le Défenseur des Droits, critique lui-même le plan migrants en précisant qu'il « s'inscrit dans la ligne des politiques successives qui dysfonctionnent depuis 30 ans ».

Ce plan a été établi sans concertation préalable, sans respecter le droit d'asile et sans respecter non plus la dignité des êtres humains qui fuient des situations tellement insupportables, qu'elles les poussent à se jeter sur les routes et à risquer leurs vies, plutôt que de rester chez eux et d'être sûrs de la perdre.

Parler de la France comme du « pays des droits de l'Homme » est aujourd'hui considéré comme une farce grotesque par de nombreux commentateurs politiques. Pourtant, au quotidien, de nombreuses personnes partout en France s'organisent en association ou de façon informelle pour pallier aux manques de l'Etat. Distribution de petits déjeuners, aide à la domiciliation, accompagnement juridique, hébergement d'urgence…nous sommes des milliers à nous mobiliser chaque jour selon des valeurs de solidarité et d'humanité.

Partant de là, ce que demande la société civile n'a rien de révoltant : l'arrêt des violences policières, la fin du délit de solidarité et la mise en place d'une politique respectueuse des droits fondamentaux. En sommes, ce que réclame nos associations, organisations et collectifs n'est que le respect du droit par le gouvernement français. Ce faisant nous ne dépassons pas les bornes, ce sont nos politiques qui le font.

Sans réponse de la part du gouvernement malgré nos appels répétés [1] , nous nous engageons à organiser de nous-mêmes une conférence nationale sur les questions migratoires, avec toutes les associations locales et nationales, les collectifs de migrant.e.s et les de citoyen.ne.s engagés dans des initiatives locales de solidarité. Nous sommes nombreuses et nombreux à demander cet espace de concertation thématique, nous n'abandonnerons pas.

Vous trouverez dans Bastamag et Mediapart la reprise du second appel publié le 25 juillet.


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Tandis que certains s'apprêtent à rejoindre celles et ceux qui ont déjà étalé leur serviette sur la plage et planté leur parasol dans le sable, l'été se poursuit et n'apporte pas que des bonnes nouvelles.

Les vacances se sont en effet ouvertes sur le fiasco du Sommet du G20. Les rues d'Hambourg ont été le théâtre de violents affrontements entre certains manifestants et les forces de l'ordre. En écho à l'appel de certains activistes, « Bienvenue en enfer », les policiers ont dispersé la foule au canon à eau, au gaz lacrymogènes et en faisant preuve d'un réel acharnement. Les militants pacifistes, pris malgré eux dans cet « enfer » émaillé de voitures brûlées et de vitrines brisées, ont donc reçu des coups et payé cher le prix d'un Sommet dont l'issue ne méritait peut-être pas une telle mise en scène de la part des Etats. Trump y a réaffirmé que les Etats-Unis se retiraient de l'Accord de Paris sur le climat et les gouvernements présents n'ont pas envisagé une seule seconde de reculer sur les accords de libre-échange. On aurait pu le parier et la déclaration finale du Sommet n'apporte aucune surprise.

En ce qui concerne l'urgence environnementale, nous devons faire face à une nouvelle encore plus retentissante que le désengagement officiel des Etats-Unis de l'Accord de Paris. Nous n'aurions en effet plus que 3 ans pour inverser la tendance du réchauffement climatique. Cette annonce, couplée à celle de l'accélération de la sixième extinction de masse des espèces, n'est pas des plus rassurantes.

Et ce n'est pas le plan imaginé par notre Président qui va nous sortir du pétrin climatique. Son appel international, « Make Our Planet Great Again », destiné à financer la venue de chercheurs étrangers sur le sol français pour lutter contre la détérioration de notre environnement est déjà dénoncé comme un simple « coup de com' » sans réel chance de succès.

En effet, Emmanuel Macron dévoile jour après jour son vrai visage, celui d'un homme dont les attentions vont d'abord au monde de la finance. De la saga de la casse méthodique du droit du travail, à la baisse drastique de l'aide publique au développement en passant par l'enterrement de la TTF, les exemples sont légion pour illustrer l'entêtement du Président à faire de la France et de la planète un endroit « Great » uniquement pour les quelques « happy few » pouvant s'en payer le droit d'entrée. De cette élite sont d'ailleurs bien entendu automatiquement exclues les personnes migrantes, la politique d'accueil et de solidarité du gouvernement ne s'améliorant pas avec le temps (ni l'expérience…).

Cela étant, cet édito ne sera pas le premier à énoncer ce qui pour beaucoup d'entre vous, d'entre nous, relève déjà de l'évidence : si la solution ne vient pas de l'Etat, alors elle doit venir d'ailleurs !

La rentrée nous apportera bien sûr le lot des solutions, débats, imaginaires, issus des événements associatifs de l'été [1]. Mais au-delà de ces rassemblements ponctuels, qui tous dessinent le monde de demain tel qu'il est voulu par de très nombreuses personnes, d'autres événements, ayant une dimension encore plus globale, sont en préparation. C'est le cas par exemple du Forum Social Mondial 2018, qui aura lieu à Salvador de Bahia du 13 au 17 mars prochains. Son thème central sera d'ailleurs celui des peuples, des territoires et des mouvements de résistance « allant dans le sens du renouvellement de la pensée utopique et de la réinvention de la Politique ». Preuve s'il en est que l'Etat n'est qu'un acteur parmi tant d'autres. Plus d'informations à venir sur ce FSM dans les newsletters de la rentrée…

En parallèle de ce Forum, la Jai Jagat 2020 est également en préparation. Il s'agit de la grande marche qui partira d'Inde fin 2019 pour rejoindre Genève fin 2020. Ce sera la petite sœur de la Jan Satyagraha, la marche pacifique qui avait réuni, en 2012, 50 000 paysans indiens sans-terre, qui demandaient des politiques publiques défendant mieux leurs intérêts face à l'accaparement des terres par les gros acteurs économiques et industriels. La Jai Jagat se veut être un « Forum Social Mondial en Mouvement », formidable temps de convergence pour celles et ceux qui pensent encore qu' « un autre monde est possible ».

Alors, pendant que certains se contentent d'une analyse de haut niveau affirmant que la société se divise entre « ceux qui ont réussi et ceux qui n'ont rien », nous préférons penser qu'elle et plurielle, multiculturelle et composée de gens qui lui veulent du bien !

Camille Champeaux
Chargée de projets

[1] Les inscriptions à l'UE d'ATTAC sont toujours ouvertes, n'attendez plus ! https://www.esu2017.org/fr/je-participe/


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Le Ministre des Comptes Publics, Gérald Darmanin, a annoncé le 11 juillet une coupe de 141 millions d'euros du budget de l'aide au développement en 2018. Cette annonce intervient quelques jours après un recul du gouvernement sur la Taxe sur les Transactions Financières.

Le CRID et plusieurs autres organisations sont donc signataires d'une tribune inter-associative, sur Le Monde Afrique, pour dénoncer ces renoncements.

Lire la tribune


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Des associations en appellent ce lundi au président Macron pour lancer des états généraux de l’école. Une première dans l’éducation.

Le ton de la lettre se veut grave, urgent, mais apaisé. Ce lundi, une trentaine d’organisations de jeunesse, emmenées par le think tank spécialisé (de tendance centre droit) Vers le haut, lancent un appel au président de la République pour organiser « aussitôt que possible, des états généraux de l’éducation, sur le modèle du Grenelle de l’environnement ». L’initiative, que nous dévoilons, pourrait sembler incongrue au moment où une génération de lycéens s’apprête à partir en vacances, avec le bac en poche pour près de 90 % d’entre eux.

Lire la suite de l’article sur Le Parisien.fr

 

L’article Des organisations de jeunesse appellent à un Grenelle de l’éducation est apparu en premier sur Le Printemps de l’Éducation.


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Le 15 juin 2017

Le ministre de l'Intérieur a fait connaître ses premières intentions en matière de politique migratoire, et nous déplorons qu'y manque l'engagement impératif de mettre un terme aux violences policières à l'encontre des migrants et réfugiés. De même, aucun mot n'a été prononcé pour annoncer la fin de l'intimidation à l'égard de citoyens ou associations, qui sur le terrain s'efforcent d'assurer accueil et solidarité à leur égard. Deux priorités qu'il faut d'urgence mettre en oeuvre au regard des situations qui prévalent à Paris, de nouveau à Calais, à la frontière franco-italienne, mais aussi ailleurs en France.

Pourtant, la situation actuelle le démontre implacablement : la gestion répressive des migrations internationales et le non-respect du droit d'asile qui prévalent dans la plupart des pays d'Europe, et en France en particulier, sont un échec effroyable. Tout d'abord parce que les guerres, les violations des droits humains, l'aggravation des inégalités et les catastrophes climatiques jettent un nombre incompressible de personnes sur les routes de l'exil, et aucune police au monde ne pourra jamais empêcher des jeunes de chercher à se construire un avenir, ou des familles de vouloir protéger leurs enfants. Ensuite parce que « tarir les flux d'arrivées », selon les mots mêmes du ministre, relève de l'illusion et du mensonge, que nous payons au prix fort : des milliers de vies perdues chaque année en Méditerranée ou sur les autoroutes d'Europe, des centaines de millions d'euros gaspillés tous les ans, d'insupportables souffrances humaines, mais aussi des territoires sous tension, des bénévoles et des citoyens choqués et épuisés… De tels choix politiques fracturent nos territoires, dressent les hommes et femmes les uns contre les autres et nourrissent le rejet de l'autre et le repli sur soi.

Nous, membres d'associations nationales, collectifs de migrants ou citoyens réunis dans des initiatives locales de solidarité avec eux, composons une grande partie de la « société civile » organisée, qui tous les jours sillonne le terrain pour pallier les manquements, l'aveuglement et l'inhumanité des politiques publiques. Nous avons vu des dizaines de milliers de personnes, ces derniers mois, s'engager, dans leurs quartiers ou dans leurs villages, pour témoigner de l'humanité la plus élémentaire : offrir réconfort et dignité à des personnes accablées par des parcours de souffrance et de danger, voyant leurs droits fondamentaux tout simplement niés par les autorités de l'État.

Face à ce qui constitue un véritable « état d'urgence », nous appelons les responsables politiques et administratifs à poser les vraies questions : notre conception de la justice admet-elle que des militants de solidarité soient harcelés, et jugés comme délinquants, ou que des distributions alimentaires soient interdites par arrêté municipal ? Les droits fondamentaux que nous aspirons à voir respectés à travers le monde sont-ils compatibles avec la détention de milliers de personnes qui ont pour seul tort d'avoir cherché à survivre et bâtir un avenir meilleur ? Nous qui construisons chaque jour une France solidaire et accueillante, nous appelons donc le Président de la République et le Premier ministre à convoquer d'urgence une conférence impliquant tous les acteurs, afin qu'émergent des politiques alternatives d'accueil et d'accès aux droits empreintes de solidarité et d'humanité.

Trouvez ici la liste des signataires.

L'appel demeure ouvert à signature des organisations et mouvements citoyens, à l'adresse contact@emmausinternational.org

Cette tribune est également parue dans Bastamag et sur Mediapart


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Lors d'une première rencontre avec le Président de la république, les ONG françaises ont demandé à Emmanuel Macron de faire de la France un pays exemplaire de la transition climatique, en prenant des mesures concrètes dès le début du quinquennat. Cette réunion faisait suite à la décision de Donald Trump de désengager les États-Unis de l'Accord de Paris. Une nouvelle rencontre entre les associations et le Président de la République est prévue fin juillet 2017.

Réaction de Morgane Créach, directrice du Réseau Action Climat : "Le Président de la République a annoncé vouloir aller vite et plus loin dans la lutte contre les changements climatiques et publier à cet effet une feuille de route du Gouvernement, d'ici 15 jours, validée en Conseil des ministres. Nous serons vigilants à ce que les chantiers essentiels de la lutte contre les changements climatiques y figurent : les transports, la rénovation des logements, la fiscalité, l'agriculture et l'alimentation, la transition vers les renouvelables. Nous appelons par ailleurs le Président de la République à ouvrir les États généraux de l'agriculture et de l'alimentation aux sujets de l'environnement, du climat et de la santé, ces deux secteurs étant responsables de près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre de la France".

Réaction de Claire Fehrenbach, directrice générale d'Oxfam France : "Le Président de la République s'est engagé à enfin instaurer la taxe sur les transactions financières (TTF) européenne dans les semaines qui viennent. C'est une annonce très positive après des années de discussion. Nous souhaitons que l'accord soit trouvé rapidement ; les conditions sont plus que réunies. Il est nécessaire qu'Emmanuel Macron affirme son leadership en dédiant les recettes de cette taxe à la solidarité internationale et au climat. Pour cela, nous attendons qu'il convoque un sommet avec ses homologues et qu'une affectation ambitieuse des recettes de la TTF soit actée sans plus tarder".

Réaction de Michel Dubromel, président de France Nature Environnement : "Nous attendons des actions concrètes, qui répondent aux besoins quotidiens des Français, que ce soit en matière de mobilité, avec une fiscalité qui incite à se déplacer et à transporter moins, mieux et autrement, ou en matière d'alimentation avec des Etats Généraux de l'Agriculture qui permettent de rendre accessible à tous une alimentation plus durable et saine".

Réaction de Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France : "Les beaux discours et les effets de communication, qu'ils soient adressés à la communauté internationale ou aux ONG, ne suffiront pas longtemps. Nous attendons maintenant des mesures concrètes dans les toutes prochaines semaines pour que la France rattrape enfin son retard dans la mise en œuvre de sa transition énergétique. Le leadership international de la France sur le climat dépendra avant tout de son exemplarité nationale sur la transition énergétique. Emmanuel Macron et son gouvernement doivent passer aux actes : mettre fin à l'entêtement d'EDF dans le nucléaire pour libérer le développement des énergies renouvelables, stopper tout projet climaticide tel que celui de la construction d'un aéroport à Notre-Dames-des-Landes, sortir de notre dépendance aux énergies fossiles et arrêter les projets d'exploration pétrolière impactant le territoire français".

Réaction de Benoit Hartmann, directeur général du CLER - Réseau pour la transition énergétique : "Nous sommes contents de voir réaffirmé par le Président de la République l'objectif d'éradication des passoires thermiques, qui concernent 3 millions de foyers en France. Nous devons aller plus vite sur les économies d'énergie et le développement des énergies renouvelables, en attendant que le gouvernement fédéral des États-Unis revienne à la raison. Qui aurait pu deviner que D. Trump soit aussi fédérateur sur le climat ?".

Contact presse : Simon Coquillaud, responsable Information et communication au Réseau Action Climat - simon@rac-f.org - +33 6 66 28 95 06


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Dans un texte commun publié sur Mediapart, des représentant-e-s d'associations, dont le Réseau Action Climat, estiment que la France doit prendre des décisions et actes concrets, suite au retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris, la France.


La décision de Donald Trump de désengager les États-Unis de l'Accord de Paris est un contre-sens de l'Histoire, une insulte à toutes celles et ceux qui affrontent déjà les impacts des dérèglements climatiques. Faut-il rappeler que 2016 fut l'année la plus chaude jamais enregistrée ? Les impacts des dérèglements climatiques se font chaque jour plus forts et plus visibles, partout dans le monde et notamment dans les pays les plus pauvres. Les États-Unis eux-mêmes ne sont pas épargnés par les sécheresses à répétition, la multiplication des feux de forêts, l'intensification des ouragans, ou l'érosion des côtes.

Par cette décision, le Président américain tourne le dos au monde entier et aux citoyen.ne.s américain.e.s, dont l'intérêt n'était pas de sortir de l'Accord. En réalité, Trump a fait le choix de soutenir l'industrie fossile américaine dans son funeste projet : repousser toujours plus loin et plus profond les frontières de l'extraction de charbon, de gaz et de pétrole, totalement incompatible avec l'Accord de Paris.

La seule réponse possible est donc de procéder à l'exact inverse. Autrement dit, au nom de notre intérêt et de notre devenir communs, d'assumer des politiques qui se heurtent frontalement aux intérêts de l'industrie fossile, comme aux fausses solutions, telle que le nucléaire et le captage et stockage de carbone (CCS).

(...)
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Beaucoup d'encre a coulé depuis janvier au sujet de l'élection présidentielle 2017. L'échéance électorale française a suscité passions et débats, colère et dégoût, plus rarement de l'indifférence. Nous voici aujourd'hui avec un tout nouveau Président de la République, Emmanuel Macron. Quelle sera la teneur de son quinquennat ? Nul ne peut encore le prédire avec certitude, même si ses choix aux postes clés du gouvernement laissent penser à une continuité des politiques libérales engagées depuis de nombreuses années.

Ce qui est certain, c'est que la société civile (la vraie !) n'a pas pour habitude d'attendre les appels aux urnes pour s'engager, se mobiliser, réfléchir et mettre en œuvre ses projets et sa vision d'un monde plus juste, plus durable, plus respectueux de toutes et de tous et protectrice de l'environnement.

Alors que mai tire à sa fin et que la période estivale s'annonce, loin de délaisser les places publiques pour gagner des places de transat bien méritées, les bénévoles, militant.e.s et salarié.e.s du monde associatif retroussent leurs manches pour éviter qu'été ne rime avec « démobilisé ».

Cela commence avec Stand Up with Standing Rock, la tournée européenne de soutien aux défenseurs de Standing Rock qui luttent contre l'oléoduc DAPL (Dakota Access Pipeline). Comme on peut le lire sur le site de l'événement : « [les] activistes du mouvement de Standing Rock viendront porter la voix des défenseurs de l'eau (water protectors) dans plusieurs territoires d'Europe : Paris, Bruxelles, les Pays-Bas, Bonn, Genève, Barcelone, Madrid et Bilbao. Du 20 mai au 14 juin 2017, leur passage en Europe sera l'occasion de demander le désinvestissement des banques européennes des différents projets climaticides et bafouant le droit des peuples autochtones en cours sur la Turtle Island (Amérique du Nord) ». Le programme de cette tournée s'annonce riche en rencontres, en échanges, en temps de conférences mais aussi en temps festifs dont les objectifs sont de promouvoir la justice climatique et de lutter contre les politiques néo-libérales.

A peine la tournée terminée, une large mobilisation se tiendra à l'occasion du G20 des 7 et 8 juillet à Hambourg. Un Appel international de mobilisation pour le G20 a été lancé. « La « compact week » (semaine compacte) de solidarité mondiale contre le G20 va offrir plusieurs opportunités de mettre en valeur notre conviction qu'un autre monde est possible. Au « Sommet de la Solidarité Mondiale » (les 5 et 6 juillet) ou au camp ouvert (du 2 au 8 juillet), dans les actions de désobéissance civile de masse le jour du sommet officiel (le 7 juillet) ou à la manifestation large, vive et colorée dans le cœur de la ville (le 8 juillet), nous nous organiserons et nous célèbrerons, nous remplirons les places et les rues de Hambourg, nous débattrons et nous crierons ! »

Ce début d'été offrira également une invitation à la positivité, à la générosité et à la bienveillance avec les Dialogues en Humanité qui se tiendront du 7 au 9 juillet à Lyon, dans le Parc de la Tête d'Or. Les Dialogues ont débuté en Afrique du Sud en 2002 et ont continué à essaimer, depuis, partout sur la planète, leur tradition d'écoute et de partage. Point n'est question ici de venir débattre entre experts reconnus, il s'agit plutôt de poser ses multiples « casquettes », de se reconnecter avec le domaine du sensible et de s'ouvrir aux autres via une parole transmise par le corps, le cœur et l'esprit. Ressourcement garanti à travers le programme des Dialogues de cette année, qui mettent à l'honneur cette citation de Sénèque : « la vie, ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie ».

Finalement, du 23 au 27 août, c'est ATTAC qui nous donne rendez-vous à Toulouse pour l'Université d'Eté Européenne des Mouvements Sociaux (ESU), l'événement qui nous invite à être « plus altermondialistes que jamais ! ». Ateliers, forums, séminaires, théâtre, excursions dans les lieux alternatifs des alentours… on peut d'ores et déjà s'inscrire à l'ESU. Une manière d'attaquer la rentrée d'un bon pied, pour toutes celles et ceux qui ne peuvent pas « rester sans réagir face à la montée des inégalités et de la pauvreté, au réchauffement climatique, à la régression de la démocratie en Europe, aux États-Unis et dans le monde » et qui souhaitent montrer « qu'il est possible, dès maintenant, à partir d'initiatives locales et européennes, de construire des alternatives ».

Preuves s'il en fallait que la politique ne s'arrête pas aux décisions individuelles prises dans l'isoloir, les événements de l'été nous rappellent que s'engager ça peut se faire faire à chaque instant de l'année et que réfléchir aux modes de sociétés que l'on souhaite n'est pas un exercice qui doit se limiter aux grands débats pré-électoraux. Chacun.e à notre niveau, nous avons toutes et tous notre part de travail à accomplir et, heureusement, les occasions ne manquent pas de le faire de façon réellement participative, ludique et festive !

Camille Champeaux
Chargée de projets


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Texte de Gustave Massiah
28 avril 2017

Les résultats du premier tour achèvent provisoirement une campagne électorale étonnante marquée par des rebondissements inattendus. Il n'est pas inintéressant d'en tirer quelques leçons. En tenant compte du contexte sur la situation politique en France, la crise européenne accentuée par le Brexit, la situation internationale marquée par l'élection de Trump.

La colère et le « ras-le-bol » traduisent en fait un profond désir de renouvellement. Le rejet des partis de gouvernement, particulièrement le PS et les Républicains, s'est traduit par un véritable jeu de quilles qui a fait tomber successivement : Hollande, Sarkozy, Juppé, Valls, Fillon.

Pour beaucoup, il s'agissait avec un bulletin de vote, abstention comprise, de répondre à trois questions : quel serait le moins mauvais président ou le moins mauvais programme ? comment faire barrage au Front national ? comment le mieux préparer la suite pour une recomposition de la gauche ? Les voix de gauche se sont réparties en fonction de la priorité donnée à une des questions. Aucune de ces questions n'est hors de propos.

Ces questions restent posées pour le second tour, pour lequel restent en lice Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Beaucoup se détermineront d'abord contre l'un des deux candidats, voire contre les deux. Du point de vue de la présidence et des programmes, sans se valoir pour autant, les deux programmes sont détestables et contradictoires. Celui de Marine Le Pen se présente de manière factice comme celui de la défense des pauvres nationaux contre la mondialisation et l'oligarchie, particulièrement européenne. Il verse dans une version xénophobe et raciste du nationalisme. Celui d'Emmanuel Macron est une réaffirmation du néolibéralisme le plus débridé, une soumission au capital financier et la précarisation du travail. Il combine la modernisation économique avec un libéralisme politique qui ne se rallie pas (pas encore ?) aux dérives autoritaires.

La question du barrage au Front National n'est pas secondaire. Elle est renforcée par le large mouvement d'opinion international en faveur des mouvements identitaires, souvent d'extrême droite, dont on a vu l'actualité avec l'élection de Donald Trump, l'évolution des régimes notamment en Amérique Latine, en Inde, en Russie et ailleurs. Cette évolution démontre malheureusement que le pire n'est pas impossible. L'accord est facile sur « pas une voix pour Marine Le Pen » sans se laisser arrêter par le mélange de ceux qui adopteront cette position. Le fait qu'en France l'extrême droite n'ait pas réussi une percée annoncée n'est pas négligeable et pour la France et pour l'évolution politique internationale. Et le fait que Marine Le Pen ne soit pas arrivée en tête n'est pas non plus négligeable.

« Pas une voix pour le Pen et pas une voix pour Macron » peut être séduisant. Je préfère pour ma part : « battre Le Pen, combattre Macron ». Renvoyer dos à dos deux options que l'on refuse ne revient pas seulement à montrer le rejet du néolibéralisme dont on a pu mesurer les conséquences, y compris dans la montée des nationalismes xénophobes. Il suggère aussi que les deux situations, celle d'un néolibéralisme que nous avons connu et combattu est équivalent à celle d'un système reposant sur l'affirmation de la xénophobie et du racisme. Pour l'instant, la priorité est de ne pas diviser profondément ceux qui pour battre le Front National s'abstiendront et ceux qui voteront. Est-ce qu'il vaut mieux que le Front National n'ait pas un bon résultat ou que Macron n'en ait pas un trop bon ? De fait, pour la gauche aucun des deux ne pourra se prévaloir d'un soutien à son programme. On peut aussi se réfugier derrière l'idée que l'abstention est sans risque en comptant sur ceux qui voteront pour éviter le pire. En réalité, le pari est risqué surtout pour ceux qui se donnent pour objectif de faire battre de très peu le Front National. Dans tous les cas, même si les conséquences peuvent être graves, les évidences ne sont pas incontestables. Le droit de vote est essentiel contre la tendance aux dictatures et régimes autoritaires ; le choix du vote est un choix tactique individuel qui dépend des situations. Pour l'inscrire dans un choix collectif, la discussion porte sur la construction d'un projet alternatif.

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Vous êtes tous chaleureusement invités pour une grande journée jeudi 30 mars à Paris et à nous aider pour qu’elle soit un succès ! 

Changer le monde, c’est possible, nous raconte Claude Alphandéry, ancien résistant dans un formidable témoignage plein d’espoir :

Vous êtes conviés  à l’audition de candidats à la Présidentielle sur le thème “Les candidats à la hauteur de l’Histoire et des enjeux du XXIe siècle ?”

9h : Accueil des citoyens, journalistes autour d’un café

9h30 : Mot d’accueil et discours sur l’héritage du CNR et du programme Les Jours Heureux par Claude Alphandéry

9h45 : Slam Nuit debout/Jours heureux par Fanny Charasse

10h : Audition de Mr Mélenchon (ou un représentant)

11h : Audition de Mr Jadot (représente Mr Hamon, mais peut-être Mr Hamon sera aussi présent)

12h : Audition de Mme Lepage (représente Mr Macron)

14h : Audition de Adrien Riondet, directeur de campagne de Mr Asselineau

Pour les autres candidats, nous sommes en attente de réponses de réponse. Vous trouverez sur le site toutes les nouvelles informations http://les-jours-heureux.fr/

De nombreuses organisations se mobilisent pour cette audition et questionneront les candidats dont Pas Sans Nous, Nuit Debout Paris République, End ecocide On Earth, Robin des Toits, Collectif Roosevelt, Pouvoir Citoyen en Marche, Labo ESS, Bloom, négaWatt, Mouvement Utopia, Printemps éducation. Il y aura un temps d’échanges entre les candidats et les citoyens présents.

Lien de l’évènement Facebook : https://www.facebook.com/events/1863587410596174/

Inscription pour la journéehttps://goo.gl/forms/NwyGmEGDeRhYg33J3

LIEU : L’AGECA est au 177 rue de Charonne 75011 Paris (métro Alexandre Dumas ou Philippe Auguste ligne 2) http://www.ageca.org/

19h place de la République : Rassemblement organisé pour célébrer l’héritage du Conseil National de la Résistance, dire que nous voulons vivre des jours heureux et fêter les un an de Nuit debout. Il y aura les prises de parole notamment de Claude Alphandéry et Marie-Monique Robin. 

Plus d’infos …

Et voici en musique notre visite au QG de Benoit Hamon et un entretien avec son porte parole Jérôme Guedj :

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